Bienfaits
Légère la morille ! Avec seulement 15 kcal/100 g, elle fait partie des végétaux les plus pauvres en calories, tout en étant très riche en goût. Limitez autant que possible l’ajout de matières grasses pour ne pas que cette petite éponge ne s’en imbibe. Notez aussi qu’elle est aussi l’alliée des transits paresseux, qu’elle active efficacement grâce à son abondance de fibres douces (3 g/100 g).
Ses petites alvéoles regorgent de protéines (2,1 g/100 g). Une présence certes moins significative que dans la viande mais en revanche nettement supérieure à celle des autres végétaux. Ces protéines ont l’atout de rassasier rapidement et durablement, mais surtout de donner à nos muscles une bonne dose de tonus. Associées à une forte teneur en minéraux et oligo-éléments (potassium, fer et sélénium avant tout), elle participe au renforcement et au bon fonctionnement de notre organisme.
Valeurs nutritionnelles
pour 100 g
ProtidesGlucides
Lipides
Calories
2,1 g0,5 g0,5 g
15 kcal
Pour finir, la morille a l’avantage de renfermer une grande quantité de vitamines, notamment celles du groupe B, qui sont toutes très bien représentées. Notables aussi, ses fortes teneurs en vitamine E, antioxydantes, et en vitamine D, indispensables au bon développement de notre squelette.
Dégustation
Choisissez-la avec un chapeau et un pied ferme et sans tâches. Au toucher, elle doit être sèche ou veloutée mais surtout pas visqueuse. A l’unanimité, les meilleures sont les plus foncées, au pied court et au chapeau rond.Conservez-la deux ou trois jours tout au plus dans le bas du réfrigérateur, au-delà, elle s’abîme et perd son fragile arôme. Pour la conserver plus longtemps, vous pouvez la plonger dans l’huile d’olive. Séchée, sur un plateau dans un four très doux, elle garde sa saveur toute l’année.
Ses alvéoles reccueillent facilement sable et insectes : difficile alors de faire l’impasse sur un nettoyage méticuleux. Pour cela, préparez un bain d’eau vinaigrée où vous la plongerez rapidement sans trop la secouer pour que les impuretés tombent au fond. Répétez l’opération une ou deux fois si nécessaire. Epongez-la soigneusement avec du papier absorbant.
Autre école, qui requiert un peu plus de patience : à l’aide d’un pinceau ou d’une brosse à dents souple, nettoyez avec soin chaque alvéole. Plus longue, certes, cette méthode permet de préserver au mieux son arôme délicat.
Consommez-la absolument cuite car la morille crue est toxique. Avant de la faire poêler, braiser ou sauter, faites-la suer à feu doux, avec ou sans matières grasses, jusqu’à évaporation complète de son eau de végétation.
Elle est si goûteuse qu’une simple noix de beurre suffit pour s’en régaler. Cela dit, elle est aussi excellente dans une sauce à base de crème fraîche ou de vin de madère, et accompagne parfaitement les viandes blanches, notamment le poulet (de Bresse !) et le veau. A noter qu’il est préférable de l’ajouter 10 minutes seulement avant la fin de la cuisson. Elle développe ainsi tout son arôme et garde consistance.
Elle est si rare et délicieuse qu’il suffit d’en ajouter à des œufs (brouillés, en omelette, mollets), à des pâtes ou dans un risotto pour les transformer en véritables plats de fêtes. Une petite quantité suffit à parfumer la préparation : pas besoin de se ruiner pour qu’elle fasse partie du dîner.
Enfin, lorsqu’elle est séchée, on peut la réduire en poudre ou la réhydrater, et l’ajouter ainsi aux sauces et jus de cuisson.
Histoire
Ce champignon au chapeau alvéolé et au pied épais et renflé, fait partie de la famille des coniques morchellacés. Amatrice de terres sabonneuses, la morille pousse volontiers dans les bois et les montagnes. Elle se plaît davantage sur les terres bouleversées, ce qui explique que les plages normandes s’en sont vues remplies au printemps 1945, après les bombardements.
La morille est un champignon des pays tempérés. En France, on en trouve surtout à l’Est et au Sud-Est de la France ainsi que dans le Périgord et en Corrèze. On la trouve également en Turquie et dans certains pays de l’Est.
Il en existe une trentaine de variétés, relativement semblables et difficiles à reconnaître les unes des autres. Parmi les plus courantes, on trouve :
- la morille ronde ou blonde : elle se reconnaît à la forme typique de son chapeau, à sa belle couleur blond chaud, à ses alvéoles amples, à son pied cylindrique et court.
- la morille « vulgaire » : son chapeau est brun clair, le plus souvent conique, parfois arrondi ou ovale, creux à l’intérieur . Son pied est blanchâtre et sa chair légèrement ocrée.
- la morille conique : son chapeau est plus oblong et brun foncé, ses côtes plus épaisses et ses alvéoles mieux dessinées. C’est la plus estimée.
Enfin, sachez que sa saison est courte, elle commence à apparaître en mars et disparaît au fil du mois de mai…
Saisons
Meilleurs mois Mars Avril Mai
Source : le Journal des Femmes
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