Samsung présente le E60 : WiFi et tactile

Samsung France vient de présenter plusieurs nouveaux produits à la presse spécialisée , et notamment le lecteur Samsung E60, comme indiqué dans notre planning prévisionnel des sorties 2010. Annoncé précédemment sous la dénomination E6, l’E60 est un reader au format 6 » (écran à encre électronique E-Ink) équipé d’une connexion WiFi. Le lecteur sera disponible à partir du mois de juin en France pour 329 €. Deux modèles avaient été annoncés au CES de Las Vegas, mais le 10 » (E101) n’est pas d’actualité pour l’instant sur le marché français. La variante avec clavier du E60 (le E61) n’est pas commercialisée non plus.

Nous avons pu prendre en main le E60 (un test plus complet viendra lors de sa sortie au mois de juin). Il a les caractéristiques classiques d’un modèle 6 » de la collection 2010, à savoir : écran tactile (avec stylet uniquement, car basé sur une technologie électromagnétique), WiFi, dimensions réduites (par rapport aux modèles de la génération précédente), design plus arrondi (si le CyBook Gen 3 et le BeBook One font « préhistoriques », l’E60 paraît toutefois un peu moins original que l’Opus qui date pourtant de 2009) et une réactivité améliorée (démarrage et changement de page) mais pas encore instantanée (seule, la sortie de veille l’est).

Qu’est-ce qui le distingue alors de la concurrence dans sa catégorie ? – le BeBook Neo déjà disponible et le Cybook Orizon annoncé pour début juin.
Malheureusement, son poids (plus de 500 g avec la batterie, contre 284 pour le Neo, inconnu pour l’Orizon mais il ne devrait pas dépasser 300 g d’après les photos qui circulent) et son épaisseur. Cela s’explique par la présence d’enceintes permettant d’écouter de la musique sans casque (ce que les deux concurrents ne font pas, sauf surprise de la part de Bookeen), et par 2 Go de mémoire flash (512 Mo pour le Neo). Une partie coulissante fait apparaître une mini-interface de navigation permettant de se passer partiellement du stylet. Le choix du format MiniSD et surtout l’emplacement (il faut enlever le capot arrière) sont critiquables, mais ne paraissent pas être trop gênants pour autant.

En revanche, rien à dire sur la qualité d’affichage de l’écran en papier électronique. Elle est identique aux modèles précédents de Bookeen, de BeBook et de Sony : pas de reflet, un bon contraste, 8 niveau de gris permettant d’apprécier les images noires et blancs. La lecture de livres sera optimale ! L’interface n’est peut-être pas aussi soignée que celle de l’Opus (un petit effort esthétique aurait été bienvenu), mais elle est assez efficace pour ce que nous avons pu en voir (le firmware n’était pas définitif).

Samsung veut aussi se différencier en proposant l’achat automatique de livres via la connexion WiFi, en s’affranchissant d’un ordinateur. Pour cela, l’entreprise est en pourparlers avec différents groupes français. L’objectif étant de pouvoir acheter un ouvrage dès qu’une connexion WiFi est disponible, auprès de « librairies électroniques » sélectionnées par Samsung (il ne devrait, malheureusement, pas être possible d’en rajouter comme sur le Neo – test à venir sur eBouquin). C’est donc une fonction « Librairie » qui sera disponible comme sur le Kindle. C’est avec ce système que l’E60 a remporté un certain succès dans son pays d’origine, la Corée, grâce à un partenariat avec le libraire Kyobo.

Très clairement, Samsung « tâte le terrain » (si le modèle avec clavier n’a pas été adapté, c’est pour éviter des frais d’adaptation – il est en QWERTY…) avec un modèle consensuel à un prix peut-être un peu trop élevé (299 € pour le BeBook Neo et le PRS-600 et 250 $ annoncés pour l’Orizon). Néanmoins, il semble que l’entreprise coréenne tienne compte des erreurs de Sony (pour le lancement du PRS-505) et devrait être moins timide dans sa stratégie de communication. L’E60 sera donc disponible à une assez grande échelle, c’est-à-dire dans les canaux de distribution habituels de la marque (grandes surfaces et magasins spécialisés). La vente en librairie est aussi envisagée. Et malheureusement, nous ne pouvons rien vous dire de plus…

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