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Publié le 01 décembre 2006 par Raymond Viger

Je suis convaincu que Nathalie Simard a aidé beaucoup de femmes lorsqu’elle a pris le micro pour dénoncer les abus qu’elle a subi en rapport avec Guy Cloutier. Le dévoilement de son histoire, tout comme celui des soeurs Hilton avec leur père, a possiblement aidé d’autres cas d’abus, tel Jacynthe René à sortir du placard, qui elle-même aide d’autres femmes à parler de leur vécu.

Tout cela est très positif. Que Nathalie Simard veuille s’impliquer dans une fondation pour aller plus dans l’aide à apporter aux femmes, pas de problèmes. C’est très fréquent pour une victime de vouloir s’impliquer et créer une fondation ou une association. Cela fait partie d’un processus de guérison. D’autres l’ont fait: M. Bienvenue pour le meurtre de sa fille, Lise Mondor pour le pacte de suicide de sa fille, la fondation Mélanie Cabay, la fondation du petit Durocher… La liste est longue.

Tant que Nathalie Simard nous parle d’elle et de l’aide qu’elle veut apporter aux femmes, pas de problèmes. Je suis touché par son implication et je suis prêt à soutenir son travail. Là où je décroche, c’est quand elle prend le micro pour commenter les histoires des autres. Sa pertinence et l’intérêt de ce qu’elle dit tourne autour de son vécu en tant que victime. Quand elle prend le micro pour juger des agissements d’une mère de 16 ans et de sa famille, j’ai peur que les médias veuillent en faire une Doc Mailloux des affaires sociales.

D’une part, je déplore la prise de position de Nathalie Simard dans cette histoire. D’autre part, je déplore que les médias aient donné suite et visibilité à cette déclaration. Les médias cherchent souvent la voie de la facilité. Toujours les mêmes spécialistes, les mêmes porte-paroles… S’ils ont jugé que ces propos étaient d’intérêt public, ils sont autant à blâmer que Nathalie Simard.

Que ce soit l’histoire de Ste-Sophie, un jeune qui se suicide, un autre qui se met à tirer sur tout le monde, il y a une souffrance humaine qui nous pousse parfois à faire des actes que nous regrettons. Il est facile de juger les gens et les événements. Mais qu’aurions-nous fait si nous avions été dans ses souliers? Aurions-nous fait pire? C’est facile de dire qu’il faut assumer, être responsable… Parfois la vie nous amène une série d’épreuves et nous sommes dépassés par la situation.


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