Si l’on en croit les observations de NetApplications, Internet Explorer affiche clairement sa perte de terrain en passant pour la première fois sous la barre des 60% de parts de marché au mois d’Avril 2010, soit près de 8 points de différence par rapport à l’année précédente.
Des chiffres peu encourageants pour le navigateur de Microsoft, qui conserve toutefois le sommet du classement et s’affiche donc toujours comme le service de navigation web le plus utilisé au monde. Seulement, si l’on est attentif au marché et que l’on connaît l’ascension de plus en plus exprimée des concurrents comme Firefox (Mozilla) ou encore Chrome (Google), on sait que, d’ici peu, les tendances pourraient s’inverser.
Petit récapitulatif :
- N°1 : Internet Explorer = 59,95%.
- N°2 : Firefox avec 24,59% des parts, soit presque 1/4 des internautes !
- N°3 : Chrome, avec une progression marquée d’environ 5% en un an, et qui obtient donc 6,73% des parts.
- N°4 : Safari, proposé par Apple = 4,72%
- N°5 : Opera & Opera mini, les grands perdants, qui ensemble dépassent à peine les 3%.
Plusieurs éléments sont à prendre en compte pour expliquer le phénomène de régression d’IE :
Tout d’abord, l’arrivée sur Windows, en Mars dernier, du ballot screen. Sous entendue la possibilité pour les utilisateurs de choisir, à l’aide d’une fenêtre multi-choix, leur navigateur de référence parmi la gamme proposée par Microsoft, soit IE8 et une dizaine d’autres navigateurs (Firefox, Chrome, Safari et Opera inclus). Une alternative qui date de décembre 2009, retenue suite à l’enquête de la Comission Européenne sur les possibles ventes liées de Windows et de IE (une enquête faisant par ailleurs suite aux plaintes de l’éditeur Opera Software).
Ensuite, la propension de Google à communiquer sur son navigateur Chrome de façon efficace et pertinente, au moyen de campagnes marketing pour le moins imposantes et qui s’attaquent aussi bien aux publics américains qu’européens (affichage dans les métros parisiens et londoniens par exemple).
Enfin, rappelons que certaines failles dans la sécurité d’Internet Explorer (toutes versions confondues) ont certainement laissé des traces dans l’inconscient des internautes, qui ont quelques fois été appelés à se tourner vers les navigateurs alternatifs pour continuer à surfer en toute sérénité.