Des études de faisabilité de 3 millions de dollars pour déménager le Casino, mais nous n’avons pas 150 000$ pour aider 30 joueurs compulsifs au Centre Dollard-Cormier!
En pleine campagne de prévention contre le jeu pathologique, au moment où les demandes d’aide sont en augmentation, une subvention non récurrente se termine pour le Centre Dollard-Cormier. C’est 22% de l’équipe d’intervention qui a été congédiée le 31 mars dernier, soit 2 intervenants, sur un total de 9. Pendant ce temps, Loto-Québec se plaint que ses profits stagnent, qu’il faut investir dans de nouvelles installations pour le Casino de Montréal.
Le déclin de Loto-Québec?
Est-ce que les revenus stagnent parce qu’il n’y a plus assez de nouveaux joueurs compulsifs pour nourrir l’appétit féroce de Loto-Québec? Il faut tout de même comprendre que lorsqu’un joueur perd 100 000$ par année dans les jeux de hasard, quand il a tout perdu, qu’il se met en faillite personnelle, entraînant souvent des entreprises et d’autres personnes avec lui, il est vrai que Loto-Québec perd des revenus.
Si les revenus de Loto-Québec ont atteint leur maximum, les besoins en thérapie pour les gens qui ont souffert à cause du jeu ne font que commencer. Il y aurait près de 180 000 joueurs compulsifs au Québec qui ont besoin d’aide selon une étude de l’Université McGill. Aurions-nous déjà atteint cette phase critique tant décriée et qui en inquiéte plusieurs? Est-ce que les coûts reliés à l’aide aux joueurs compulsifs vont dépasser les revenus qu’il nous reste à faire? Loto-Québec, après avoir atteint son apogée, est-elle sur le déclin?
Dommages collatéraux
Avec des revenus qui vont baisser, et des dépenses qui vont augmenter, aurons-nous les moyens d’offrir le soutien aux joueurs compulsifs? Est-ce la définition de dommages collatéraux qui s’applique ici? Est-ce à dire que Loto-Québec a réussi à saboter notre société?