journaldelarue

Publié le 15 décembre 2006 par Raymond Viger

Le processus démocratique a été suivi comme il se doit. Les opposants ont perdu leur cause. Jusqu’ici, ça va. Qu’est-ce qui m’excite alors?…la suite. Malgré l’appui de la ville de Montréal et plusieurs autres, certains opposants sont passés du côté subversif. Menaces de mort. Menaces à la famille et finalement, puisque tout ça n’a pas réussi à faire reculer le projet, l’incendie criminel. C’est là que ça me révolte.

La rage m’est montée au cœur. Cette façon de traiter ce projet et les gens qui s’y dévouent me répugne royalement. Des gens de cœur, sensibles à la condition humaine et à la dignité de centaines de jeunes individus qui cherchent un moyen de rejoindre les rangs de cette société.

Ce que ne semblent pas comprendre les gens qui ont agi ainsi, c’est que la misère et le désarroi peuvent frapper chacun de nous. Nos proches. Votre fille, votre neveu, la fille de votre partenaire de bingo, la cousine du chef scout, personne n’est à l’abri des événements malheureux. Ni vous, ni moi. Et vers qui ces personnes se tourneront-elles si on met le feu aux ressources? Qui blâmerez-vous quand personne ne pourra accueillir vos êtres chers dans le besoin? Le gouvernement? Les organismes communautaires? Qui?

J’espère alors que vous aurez une petite pensée pour les gens qui, comme ceux de l’Auberge communautaire du Sud-Ouest et tous les autres que je ne saurais nommer, ont essuyé ce genre d’opposition écœurante. Surtout, j’espère que vous saurez vous regarder en face, que vous vous jugerez avec la même sévérité avec laquelle vous avez jugé ce projet.

Les mots me manquent pour exprimer ce que je ressens. C’est rare…Je vous écris donc, gens de cœur, gens qui portez la cause des jeunes, des marginaux, des exclus et quoi encore? Je vous remercie de tout cœur. Ne lâchez pas. Sachons démontrer que nous ne faiblirons pas, ne succomberons pas à ces tactiques, à l’intimidation et au TERRORISME comme celui que nous venons de voir.

Je vous aime et vous supporte de tout mon être. Et vous, qui ne savez pas trop de quoi je parle, démontrez votre appui à ceux qui prennent soin des moins nantis de notre société. Appuyez donc ces projets qui font peur. Allez côtoyer ces gens que vous ne connaissez pas. La peur et l’ignorance amènent ces gestes ignobles. Plus vous serez informés, mieux vous connaîtrez, meilleures seront les chances pour ces individus de vivre une vie accep-table chez nous, dans notre cour.