Comment conserver notre sérénité lorsque je dois côtoyer des gens qui vont à l’encontre de mes valeurs et de mes principes? J’observe des abus dans un groupe de travail. Je tente de dénoncer ces abus. Les gens camouflent la réalité. Ils tentent de me faire taire. Pas assez de preuve ou pas assez d’alliés pour les contrer. Je demeure impuissant devant ces injustices. J’ai un dilemme. Si je reste à travailler avec ces gens en espérant les faire changer un jour, je n’y vivrais que déception et frustration. Pour garder ma Sérénité, j’aurai à démissionner de ce groupe. En démissionnant, je me respecterai et j’aurai à assumer les conséquences de ce retrait. Si j’ai besoin de ce groupe pour une lettre d’appui pour une subvention, je devrais m’en passer. Si ce groupe possède certains avantages, je ne serai pas de ceux qui en bénéficieront.
Ma Sérénité n’a pas de prix. Sans elle, comment continuer à m’investir auprès des jeunes? J’accepte que je ne peux pas tout changer. Mais je peux montrer fièrement les associations que je soutiens et celle que je refuse de soutenir.
Pour garder mon équilibre, je dénonce ce que je désapprouve, et aussi, je reconnais et félicite ceux que je soutiens. Je ne peux être un critique social avisé si je ne fais que dénoncer ce qui va mal. Je dois aussi être sensible à ce qui va bien.
Une société plus humaine et plus juste se crée en augmentant l’influence de ce qui va bien et en réduisant ce qui va mal.
Fort de cette nouvelle philosophie de vie, je dors un peu mieux. Ne vous en faites pas, je ne suis pas parfait. Il m’arrive encore que la frustration vis à vis de ce que je vois et entend me réveille. Mais dans cette mer agitée, la petite prière m’aide à retrouver un peu de calme, mais surtout, de trouver le geste à poser pour conserver ma Sérénité.
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