You’ll never walk alone, c’est l’opéra
Echauffement collectif de 5 minutes à peine puis retour au ballon. Pas d’opposition, pas de contact. Les joueurs travaillent par ligne. Incroyable les défenseurs font des…têtes pendant 10 minutes. Les attaquants eux se font des passes et frappent au but. Un entraînement de 3ème division de district.
Le speaker annonce les compos. Pour Chelsea, un petit ouhhhhh poli accompagne les joueurs sauf pour Anelka, ancien de la maison, qui n’est pas sifflé au contraire de John Terry qui reçoit une belle bronca à l’appel de son nom. Côté Liverpool, sans surprise, les chouchous sont Kuyt, Carragher et bien sûr Steven Gerrard. On attend tous le fameux « You’ll never walk alone ». Il arrive. Un stade de 44000 places avec pas mal de touristes ça donne 35000 personnes qui entonnent l’hymne le plus connu du football. Fort, long, à voix, poignant parfois, on ne se croit plus dans un stade. C’est émouvant mais un peu convenu. Ca manque de mecs bourrés qui n’ont plus qu’une dent et qui fume sans jamais enlever la clope du bec.
Are you Reds?
Début du match, premier contact, Drogba tombe sur une micro-faute de Mascherano au milieu de terrain. L’ivoirien se roule pas terre. Le public gronde des « Cheat, cheat, cheat ». Premier ballon pour John Terry, nouvelle bronca. On se dit que le capitaine de Chelsea va prendre pendant tout le match mais le public finira pas le lâcher au bout de 20 minutes.
Le match démarre plutôt lentement pour Liverpool qui a confié les clefs de la maison à Aquilani qui joue en 10 mais peine franchement à faire du jeu et à imprimer le tempo. En face, les blues jouent clairement à l’économie mais ont déjà frappé trois fois au but en 10 minutes. Derrière Terry est tout simplement énorme, il prend tout et semble d’une sérénité folle. Côté français, Malouda fait un début pourri et manque tout ce qu’il tente. Il va se rattraper très bientôt.
Anelka lui a commencé son footing : aucune accélération, pas de débordement, pas de percussion non plus. L’ancien de Bolton joue à deux à l’heure et temporise en permanence. Ca devrait rassurer Domenech, il n’y a pas qu’aux Iles Féroe que l’international français donne le sentiment de s’emmerder.
To be continued…
Lech Makaay