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Publié le 18 décembre 2006 par Raymond Viger

La ruralité, c’est un mode de vie. Qui dit campagne, dit également agriculteurs… Est-ce aussi vrai qu’on le croit? Certainement pas. Environ 90% de la population des milieux ruraux ne travaille pas dans l’agriculture. De plus, 7 habitants sur 10 ne travaillent pas à leur résidence.

La campagne est en plein changement. Cela pose de grandes questions sur les services de proximité: écoles, soins de santé, transports. «Il faut que les communautés s’adaptent à cette nouvelle réalité», selon Jacques Proulx.

L’exode… vers la campagne!

Qui l’eut cru, ne serait-ce qu’une dizaine d’années auparavant… les villes se vident, au profit des campagnes!

«En fait, il y a plus de gens qui quittent le milieu urbain vers le monde rural que l’inverse», observe Jacques Proulx. «Il y a effectivement un certain nombre de villages en croissance!»

Il s’agit d’un phénomène qui existe depuis une dizaine d’années chez nos voisins du Sud. Les milieux ruraux sont valorisés.«Il y a certaines problématiques à vivre à la campagne, mais les gens sont au courant des solutions à ces problèmes et des avantages à vivre dans ces milieux», dit celui qui a dirigé de 1981 à 1993 l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA).

S’exiler: un rêve!

Habiter à la campagne constitue un projet d’avenir pour beaucoup de gens. Près de 50% des citadins de tous âges rêvent de s’y établir un jour ou l’autre. Chez les jeunes, près de 89 % de la population urbaine partage cette ambition.

Une multitude de défis attendent les gens de la campagne. Il faut attirer plus d’immigrants, car ceux-ci ont tendance à valoriser les régions métropolitaines. On doit également travailler sur des micro-économies, en plus d’élaborer des plans de développement équilibrés entre production agricole, tourisme et milieu de vie.

Pour l’avenir du monde rural, une question s’impose: comment développer le territoire équitablement? Il s’agit d’un grand enjeu auquel sont confrontés les nouveaux arrivants à la campagne.

«Il faut calculer les coûts globaux au lieu des coûts à court terme, une chose que nous avons tendance à oublier. Parfois, il en coûte moins cher dans l’immédiat de prendre une décision, mais, à la longue, cela conduit à un appauvrissement collectif.

Il faut éviter les mono-industries en bâtissant une économie diversifiée. Il faut travailler avec les communautés», croit Jacques Proulx.

Jacques Proulx a fondé, en 2001, Solidarité rurale afin de suivre de près les politiques gouvernementales ayant trait aux milieux ruraux. L’organisme anime le milieu, accompagne la communauté dans des projets, publie des études, suscite des réflexions. Tous les deux ans, Solidarité rurale organise la Foire des villages, un grand rassemblement favorisant les échanges entre les urbains et les ruraux.

Pour en savoir plus:

www.solidarite-rurale.qc.ca


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