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Publié le 18 décembre 2006 par Raymond Viger

En juin 2004, elle a été embauchée comme intervenante au Groupe de Recherche et d’Intervention Sociale gais et lesbiennes de Québec, afin de donner de la formation aux professionnels de la santé et des services sociaux. En même temps, Karine vivait une relation avec une fille et a commencé à fréquenter la communauté gaie. Elle est salariée, mais fait toujours du bénévolat pour l’organisme. «Le travail me donne davantage que ce que, moi, je donne au travail», lance la jeune femme.

La société québécoise peut sembler plus ouverte, mais l’homophobie sévit toujours. Ça peut aller de «l’hétérosexisme», le fait de présumer qu’une personne est automatiquement hétéro, explique Karine, jusqu’à la violence et aux insultes.

«Au Québec, on a fait des choix politiques sur la définition du mariage, par exemple. Les gens pensent donc que la société est plus ouverte. Ce n’est que de la tolérance!

Les jeunes, qui sont le reflet de la société, pensent que celle-ci est par conséquent plus ouverte, ils font donc leur coming-out jeunes… Sauf qu’ils n’ont pas encore les outils pour accepter les conséquences de cette sortie au grand jour.

Les jeunes ont besoin de modèles positifs. Un jeune, gai ou non, qui se fait traiter de fif va connaître des problèmes émotifs. Les garçons vivent davantage de la violence physique: l’homosexualité fait référence à la féminité, et donc, à la faiblesse. Et les plus homophobes, ce sont ceux qui ont peur d’être gai!»

«Du côté des filles, la violence est davantage verbale. Chez les filles homosexuelles, on associe la notion de force.»

Les professionnels de la santé et des services sociaux doivent solliciter de façon individuelle les services et les formations du GRIS Québec. Cependant, certains ont encore des préjugés ou sont tout simplement débordés et décident de ne pas suivre les formations. De telles ressources constituent pourtant un atout majeur pour tout intervenant qui veut être mieux outillé pour répondre aux besoins de sa clientèle.

GRIS Québec
Le GRIS de Québec a été fondé en 1996, deux ans après celui de Montréal, pour démystifier l’homosexualité et contrer l’homophobie. Les activités et services offerts peuvent varier selon les régions.

Le GRIS de Québec propose des activités dans les écoles secondaires, auprès des professionnels de la santé et des services sociaux, et dans le milieu universitaire. Il compte plusieurs bénévoles, qui participent à l’accueil, la formation et aux activités de démystification.

Il y a aussi :
• L’Accès: un milieu de vie où les jeunes de 14 à 25 ans, gais, lesbiennes, bisexuels, ou en questionnement, peuvent se rencontrer, discuter et faire des activités.
• Les réseaux Alliés: professionnels de la santé, des services sociaux, de l’éducation et des organismes communautaires pour l’accompagnement et le soutien.
• Les groupes OSER (Orientation Sexuelle, Estime de soi et Respect), qui sont des groupes de discussion et d’entraide.

GRIS Québec: (418) 523-5572 info@grisquebec.org

GRIS Saguenay-Lac-Saint-Jean http://www.rc02.com/gris02

GRIS Chaudière-Appalaches http://www.francite.com

GRIS Montréal: (514) 590-0016 http://www.gris.ca