Voici donc la « génération Z », appelée aussi « Emos » par Benjamin Chaminade, « Naturels » par l’anthropologue du web Michael Wesh ou « Echo boomers » par les sociologues Strauss et Howe (lien) aux Etats unis. Donnez-leur la lettre ou le surnom que vous voulez, peu importe. Maintenant que vous savez que les attentes évoluent au gré de l’environnement économique, des technologies et des modes d’éducation vous avez intérêt à vous préparer pour la phase d’après et éviter l’étonnement que certains face à la culture Y.
Certes, c’est une génération qui a toujours connu internet depuis leur plus france entendre, mais c’est aussi une génération d’enfants qui ont plus de droits que jamais auparavant. Et pas besoin de citer le projet de loi déposé par la député UMP Edwige Antier désirant interdire la fessée (à laquelle sont hostile 82% des français au passage).
Voici 10 éléments à prendre en compte pour pour créer la connexion avec les Emos / génération Z
1 : Utiliser un media à la fois ? C’est dépassé.
C’est tellement « X » de regarder la télé sans rien faire d’autre. Pourquoi couper la connexion avec ses amis lorsque l’on est au cinéma – ou dans les cas les plus sévères – en entretien de recrutement ? Télécharger (illégalement ou pas), écrire un commentaire, tenir son blog, écouter de la musique (sur deezer ou spotify), faire des recherches, faire ses devoirs, échanger des infos, parler ou chatter avec ses amis (skype ou Live Messenger) est naturel et simultané. Comme le montre des études menées actuellement à travers le monde, il ne s’agit plus d’une culture mais d’un nouveau mode de pensée !
2 : Assurer la connexion 24/24
Les punitions ont changées. Auparavant vous pouviez envoyer vos enfants dans leur chambre (Selon le TNS-Sofress, en 2009 50% des ados français ont internet dans leur chambre, tu parles d’une punition !). Vous pouviez ensuite les punir de téléphone ou de sortie. Aujourd’hui, le pire qu’il puisse leur arriver semble être une panne de courant ou la perte de la connexion (voir l’article sur la déconcertion sur le sujet). N’oubliez pas qu’être relié est comme respirer et que que internet n’est plus un outil ni un canal mais un style de vie !
3: Les consommateurs les plus sophistiqués que vous n’ayez jamais vu arrivent
Ils sont prescripteurs et leur voix compte dès leur plus jeune âge dans le choix de la carrière de leur parent, le modèle de voiture ou leur habillement. Ensuite, via des jeux comme Bebo ou Farmville pour ne citer que ceux là, ils commencent à avoir une idée de l’intérêt de gagner de l’argent très tôt et comment l’utiliser. En entretien, ne soyez plus étonnés que les questions sur la rémunération arrivent rapidement…
4: Toucher ces consommateurs demandera de plus en plus d’imagination et se fera de plus en plus par les réseaux sociaux.
Les « Z » ont des problèmes de gestion du temps dès l’enfance. Le temps à partager entre leurs parents, leurs copains, les jeux vidéos etc. n’est pas extensible. Les marques cherchant à s’insérer dans leur agenda devra le faire par des messages courts et passionnant qui les pousseront à les transmettre à leur réseau. L’enjeu de demain ne sera plus de vendre mais de donner des éléments à ses clients actuels ou potentiels pour qu’eux même vous vendent à leurs proches !
5: “Je ne crois pas aux infos sur votre site, mais si vous me demandez mon avis, je vous le donnerai avec plaisir !”
McCrindle a mesuré ce que nous percevions déjà dans le mode d’observation et d’étude avec la Génération Y. Plutôt que de créer un produit ou un service pour eux et leur demander pour leur feedback, le produit est développé en co-création avec eux. Rappelez vous les endives participatives. Ce ne sont plus des consommateurs mais des « prosummers » en anglais.
Bon, jusque là ce qui nous est dit sur la génération Z ressemble beaucoup à ce que nous pouvons lire sur la génération Y n’est ce pas ?
C’est ce que nous verrons vendredi dans la seconde partie. A suivre…