« En tant qu'être humain, je devais mener une existence qui me permettrait d'éprouver à ma dernière heure la plénitude et la satisfaction que procure l'accomplissement d'une tâche ou d'un voyage. Nul besoin d'être un éminent scientifique, un haut dignitaire, un milliardaire ou un grand artiste pour comprendre que la mort n'est rien d'autre qu'un changement naturel, comme le sommeil après une longue journée de travail»
A la demande du parti, le narrateur se rend chaque après-midi au chevet de son futur beau-père, un éminent professeur, lettré reconnu, qui a été victime d'une attaque cérébrale. Paradoxalement, ce dernier est dans un tel état d'inconscience et de délire qu'il exprime librement ses doutes, ses révoltes et sa sagesse en revivant certains épisodes de sa vie..
A mesure que le vieux sage parle et que l'élève écoute, les événements politique de l'époque prennent toute leur place dans le récit... Le narrateur qui s'apprête à embrasser la carrière universitaire et dont la vie est toute tracée, perd au fil des jours une à une ses certitudes aussi bien intimes, professionnelles que politiques...
Un grand roman.
« Bon nombre d'entre nous sont restés pauvres toute leur vie, mais notre cœur est riche et nous sommes heureux d'être des Don Quichotte.»