The Man From The Other Side // Brown Betty
5 84o ooo tlsp. // 5 55o ooo tlsp.
"The Man From The Other Side", c'est un épisode mythologique de Fringe qui se distingue par une structure inhabituelle où il n'y a pas vraiment "d'enquête du jour" mais qui se concentre sur un thème un peu oublié et qui avait pourtant ouvert la saison avec la mort choquante de Charlie Francis : les shape-shifters. L'action est au rendez-vous avec le retour de Newton dont les agissements et les motivations, malgré les explications de Walter, restent relativement flous. Il veut transporter quelque chose d'un univers au nôtre mais quoi ? On ne le saura pas vraiment. On saura comment par contre et c'est assez fascinant de le voir à l'oeuvre. La scène sur le pont vers la fin de l'épisode était assez géniale en termes de tension et de réalisation. Cela dit, on s'est bien moqué de nous en ne nous montrant quasiment rien. Le mystère reste entier. Ca fait partie du jeu. Et si c'est énervant, c'est aussi ce qui nous donne envie de revenir semaines après semaines alors... L'événement le plus important de l'épisode reste la révélation tant attendue à Peter de sa vraie nature. Sauf que ça ne se passe pas du tout comme prévu ! Walter était sur le point de lui dire la vérité mais Peter a tout compris avant. Et maintenant il lui en veut, il a même fuit. Réaction relativement logique mais pénible. On savait bien qu'il faudrait passer par là. La peine de Walter est immense et on ne peut que compatir. Impossible de choisir un clan. Inutile d'ailleurs. Combien de temps va durer cette brouille ? Pas trop longtemps j'espère...
Brown Betty est un épisode encore plus inhabituel que le précédent. Il est une parenthèse poétique que j'ai trouvé sublime mais qui manquait malheureusement de rythme. Il y avait des passages ennuyeux même si j'adhère totalement à l'entreprise. Ca m'a fait penser à cette poignée d'épisodes d'X-Files absolument géniaux qui mettaient en scène Mulder et Scully dans des lieux et des situations improbables. Je n'ai plus tous les titres en tête mais le plus réussi est évidemment "Prométhée Most-Moderne". Un chef d'oeuvre parmi les chefs d'oeuvres. Si vous ne l'avez jamais vu, même sans avoir suivi l'ensemble de la série : jetez-vous dessus ! Pour en revenir à nos moutons, l'idée d'un épisode façon film noir était géniale, bien que pas si originale que ça, mais la cerise sur le gâteau était les passages chantés. Je les ai trouvés très réussis car ils étaient discrets, souvent même sans musique. Inutile de sortir l'artillerie lourde avec grosses caisses et chorégraphies. Fringe a fait sa comédie musicale à sa façon. Le plus joli moment était les quelques paroles sussurées par Anna Torv à Joshua Jackson. Très tendre. Au final, l'histoire racontée par Walter à la petite nièce d'Olivia n'était qu'un prétexte pour revenir sur sa culpabilité et sa douleur, une façon d'exorciser. La conclusion est optimiste mais pas niaise du tout. Juste enfantine. Bon et puis il y a The Observer de retour en guise de cliffhanger. Ca c'est cool !
// Bilan // La fin de la saison de Fringe approche et c'est vers des directions inattendues que les scénaristes de la série nous ont amenés. Ils s'en sont sortis avec brio en prenant quelques risques. La grande histoire n'a pas beaucoup avancé mais ces digressions valaient le détour !