Film muet tourné en Provence, dans une magnanerie modèle. Les cartons explicatifs alternent avec les séquences filmées sur le cycle de vie et de reproduction du Bombyx du mûrier et son élevage.La « graine » (les oeufs) est mise en incubation à la fin du mois de mars, quand le mûrier développe ses premiers bourgeons, dans le « Castelet des Cévennes » (incubateur moderne). A l’éclosion, les chenilles sont recueillies sur des feuilles de mûrier et nourries de feuilles coupée et parcourent les étapes de leur développement (mues) sur des claies. Une once de graine donne 30 000 vers qui occupent 10 m2 puis 20 m2, puis 40 et demandent de fréquents repas. Une hygiène rigoureuse est nécessaire pour éviter les maladies. »L’élevage aux rameaux », (les vers sont installés sur des branches de mûriers et non sur des claies), répandu en Italie et en Orient, permet d’élever deux fois plus de vers avec moins de fatigue.
Après la 4ème mûe, commence « l’encabanage » : on installe des branchages dans lesquels les vers grimpent, installent les premiers fils de soie, forment les cocons et se transforment en chrysalide. On ramasse les cocons (décoconnage), qui sont débarrassés de leur bourre dans une « débaveuse » et pesés avant la vente. Ils sont envoyés dans une filature ou dans un étouffoir coopératif qui permet au sériciculteur la vente à n’importe quel moment de l’année. 30 000 vers produisent 5 à 6 kilos de soie. Des vers robustes et indemnes de maladies héréditaires sont indispensables pour la prospérité de la sériciculture. Chaque lot de cocon est identifié et répertorié. Le nombre de cocons au kilo est déterminé, ainsi que les cocons morts ou « muscardinés ». Examinés au point de vue de leur qualité soyeuse, les cocons ont accès ou non au « grainage ». L’étude au microscope permet d’éliminer les lots contenant des traces de pébrine ou de « grasserie ». Les lots sains passent à la débaveuse, puis à la calibreuse. Les cocons défectueux sont éliminés à la main. Les autres sont installés dans des cadres d’éclosion. En Chine, les cocons mâles et femelles sont séparés. 18 à 20 jours après la formation du cocon, le papillon sort de son enveloppe (papillonnage). Les femelles sont ensuite fécondées par les mâles (incapables de voler), puis isolées dans des cellules de papier où elles se mettent immédiatement à pondre. Après la ponte, les femelles sont broyées et analysées, afin de détruire toutes les graines « pébrinées » (méthode instituée par PASTEUR en 1867). La graine saine est recueillie, nettoyée et conservée. Les graines fécondées sont triées séparément. La graine, en état de vie ralentie est ensachée, pesée et conditionnée pour l’expédition. Le ver est prêt à parcourir de nouveau le cycle de sa vie industrieuse.