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Publié le 24 janvier 2007 par Raymond Viger

Conseil des ministres

À l’école du village de Sangafara, le conseil des ministres compte cinq filles et quatre garçons. Récemment, le responsable de la discipline était fier d’annoncer que les bagarres ont presque cessé dans la cour de l’école. La solution était simple : les bagarreurs doivent payer une amende !

Avec l’argent des amendes et la vente de produits artisanaux, le gouvernement d’élèves organise des projets. Les adultes sont là seulement pour donner des conseils.

Le ministre de l’Environnement s’assure que l’équipe en charge de clôturer l’école ne prend pas de retard. La clôture empêchera les animaux d’entrer dans la cour.

De son côté, le ministre de l’Assainissement tente de régler le problème de l’eau potable. Son collègue de la Santé a rencontré l’équipe médicale pour vacciner les élèves.

C’est une jeune fille de 13 ans, Mariam, qui dirige les débats. Elle prend sa mission très au sérieux :  » Je suis fière de ce que je fais. Nous aidons les professeurs et nos parents. Mes camarades m’écoutent et nous sommes respectés aussi bien à l’école qu’au village « , dit-elle.

Une première année qui promet

Un an seulement après la première élection du gouvernement, les ministres et les autres élèves ont mis sur pied plusieurs projets : une cantine, des rampes d’accès aux salles de classe pour les jeunes handicapés, un terrain de jeu et des équipements de sport. Les grands assurent la protection des petits à l’école et au village. Les élèves doués soutiennent ceux qui ont des difficultés.

Les jeunes accordent aussi beaucoup d’importance à l’hygiène. La cour de l’école est balayée et les élèves nettoient régulièrement les toilettes. Ceux qui ne suivent pas les règles de propreté doivent faire des corvées supplémentaires. Le gouvernement des enfants a aussi interdit la vente d’aliments dans la cour de l’école.

Des adultes heureux

Les résultats ont impressionné les adultes., un parent, constate que ses enfants sont plus autonomes.  » Mes enfants s’intéressent à leur école, dit Bourama Kanté. À la maison, ils sont plus responsables dans l’accomplissement des tâches quotidiennes. « 

Le directeur de l’école de Sangafara est aussi très satisfait.  » Les jeunes poussent les responsables communautaires à faire des tâches qu’ils n’avaient pas l’habitude de faire ! Ils ont amélioré l’image de l’école dans la communauté. « 

Chiffres magiques