Chaque semaine apporte son lot de films adaptés d’une BD ou d’un roman graphique. Cette semaine, The Losers adaptation raté d’une BD qui au départ ne réinventait rien.
La BD a un côté « cool » dans son découpage et ses illustrations. Les dialogues sont au strict minimum et les personnages sont sympathiques. Le film n’a gardé que le côté sympathique des personnages et encore. En voulant créer quelque chose de branché et de bédéesque, Sylvain White, a mis en scène un scénario d’un ridicule assez intense et White n’a aucunement le talent ou le flair de mettre en image de façon convaincante le scénario de Peter Berg et James Vanderbuilt. Vanderbuilt, un scénariste surestimé et Berg qui devait au départ réaliser le film, ont déconstruit la BD pour essayer d’y pondre un semblant de récit cohérent. Ils ont parsemé se récit d’une blague ou deux et d’une scène d’action ou deux alors que la BD n’est qu’une seule poursuite inintérompue.
Les scènes d’actions sont minablement mise en scène, ce qui est difficile à croire en 2010 et White utilise des arrêts sur images assez gênants qui sont supposés donné un côté bédéesque alors que le film nous paraît cheap et ininspiré. Certains effets spéciaux semblent tout droit sortie d’un film asiatique de 1998. Comme si Peter Berg avait refilé son tuyau pour des effets spéciaux à rabais ceux-là même qu’il utilise dans The Rundown et Hancock
Les acteurs ne sont pas en faute, Jason Patric s’amuse comme un fou en villain, Chris Evans aussi et Jeffrey Dean Morgan a assez de charisme pour nous faire oublier qu’il est le Javier Bardem des pauvres. Les images exotiques sont belles quoique parfois on a l’impression qu’on change de directeur photo entre deux plans. Zoe Saldana est une beauté surestimé ou peut-être que des scènes de sexe quétaines au ralentit lui enlève ce petit je-ne-sais-quoi.
The Losers, malgré les acteurs sympathiques, est assez moche, beaucoup même. On ne s’ennui pas mais on passe la moitié du temps la bouche grande ouverte devant les trous du scénario. On est aussi stupéfait de la vitesse à laquelle les personnages se déplacent de Dubai à L.A. à Miami et la Bolivie en 2 ou 3 minutes, on se croirait dans The Dark Knight