L’équipe de recherche va se livrer à des analyses morphologiques, moléculaires et même génétiques. Bien avant de penser se livrer à de quelconque bio-essais. » L’objectif est de vérifier si nous sommes en possession d’une plante similaire, donc que l’on a un bon produit « , explique Alain Cuerrier.
Le succès naissant des tisanes Boréales —produites par les Inuit— ouvre la porte à un commerce mariant botanique et savoir autochtone. Le botaniste s’intéresse d’ailleurs à d’autres plantes régionales susceptibles d’offrir un bon potentiel pour la communauté et les scientifiques. » On commence à peine. Il nous faut acquérir plus de connaissances sur ces plantes. Et rassurer les autochtones que ce savoir leur appartient bien « , relève le chercheur. Une inquiétude très présente au sein des communautés. L’ethnobotaniste l’avait déjà remarqué lors d’un second projet de recherche touchant 18 plantes de la forêt boréale, très connues des Cris, qui offriraient un potentiel antidiabétique prometteur (2).
Le projet sur l’orpin rose bénéficie d’un financement des Instituts de recherche en santé du Canada, de Nunavik Biosciences, mais aussi d’une collaboration de la société de développement Makivik et de l’Institut culturel Avatak.
(1) Rhodiola rosae par le American Botanical Council :http://www.herbalgram.org/herbalgram/articleview.asp?a=2333