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Publié le 08 février 2007 par Raymond Viger

Là où je dois apporter un grain de sel est l’interprétation que nous pourrions faire des trois constats du chercheur Christian Levac: les jeunes ont vécu dans des familles instables, ils ont été stigmatisés à l’école ou ont vécu de la violence.

Dan Bigras est l’enfant de deux psychiatres, j’ai personnellement rencontré des enfants de riches commerçants, de professionnels… Et pourtant ces jeunes se retrouvent à la rue.

Dans les trois constats de Christian Levac et de France Labelle, se retrouve un mot très important « ou ». Il ne faut pas généraliser et considérer que les trois constats s’appliquent à tous les jeunes de la rue. Un seul suffit. Reste ensuite la définition que l’on donne à ces constats. Quel est le sens de famille instable? Que s’imagine-t-on quand on lance un tel constat?

On peut être pauvre et très stable. Et l’inverse est aussi vrai. Deux parents professionnels et riches à craquer, de bonne éducation peuvent se garocher des assiettes, se chicaner sans cesse et faire vivre une instabilité émotive à l’enfant.

Être stigmatisés à l’école peut se définir comme un élève en trouble d’apprentissage. Mais cela peut aussi être un élève placé dans une grosse école privée à qui l’on en demande trop. Celui-ci aurait bien réussir dans une école conventionnelle, mais être stigmatisé par une grosse école pour génie à l’autre bout du monde.

Reste maintenant la violence. Un batteur de femmes ou d’enfants est-il nécessairement quelqu’un de pauvre dans un quartier défavorisé? La violence verbale peut aussi se vivre dans différent milieu. J’ai eu l’occasion de rencontrer des enfants élevés dans une violence autant physique que verbale et qui provenait d’une famille très aisée.


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