La marée noire du Golfe du Mexique offre un excellent cas d’école pour regarder à l’œuvre la communication de crise d’une entreprise telle que BP.
Un élément essentiel à savoir, c’est tout de même que l’opinion publique importe assez peu à BP. Depuis l’Erika, c’est l’une des entreprises les moins aimées des français… mais son cours de bourse n’a pas chuté !
Alors à votre avis, s’il y a un arbitrage à effectuer dans les cibles, est-ce qu’on choisit le pékin moyen, ou le marché ? vous m’avez compris.
Cela dit, si la cible prioritaire est l’actionnaire, BP met tout de même en place une stratégie de crise pour l’opinion publique internationale.
J’ai ainsi eu le plaisir de retrouver les analyse d’un Thierry Libaert dont j’avais adoré les cours qu’il nous dispensait à Versailles-St-Quentin en Yvelines. Je vous invite à lire l’analyse qu’il fait dans rue89.
Et je citerai le début de son cours de communication de crise, qui m’avait bien marqué :
“La communication de crise se gère en plusieurs temps :
Compassion, Responsabilité, Transparence…
Compassion : on est solidaire de la douleur des victimes !
L’intérêt ? on n’est pas taxés de froideur, et… on ne répond pas aux questions (”l’heure est au recueillement, un peu de dignité s’il vous plait”).
…la compassion permet de tenir 12 heures, le temps de s’organiser pour la suite.”
OK, j’étais déjà un peu cynique avant de faire ce DESS de com, mais… ça a empiré depuis
Sur le sujet :
L’article de T. Libaert sur rue89
La revue de presse/web de communication sensible