Saviez vous qu’il existe des antipapes ? Chaque année depuis 1912, le Vatican publie un Annuaire Pontifical (Annuario pontificio), sorte de saintes pages jaunes de l’Église : il s’agit en effet de la liste et des coordonnées de tous les dignitaires et institutions de l’Église catholique romaine. Il recense aussi bien tous ceux qui occupent des postes officiels dans le gouvernement de l’Église que les titulaires de tous les diocèses et de toute autre entité de l’organisation territoriale de l’Église dans le monde entier.
Auparavant, et pour en revenir au sujet, il arrivait parfois que plusieurs papes soient élus en même temps : lors de certaines périodes turbulentes de l’histoire de l’Église, des élections irrégulières ont porté sur le trône pontifical des prétendants alors qu’un pape exerçait déjà. D’autres antipapes ont été élus pendant une vacance du trône de façon irrégulière.
Enfin, il est arrivé que les électeurs se divisent en factions rivales et élisent deux papes différents le même jour. Ceux qui n’étaient pas officiellement reconnus par les « vraies » autorités ecclésiastiques étaient désignés sous le terme d’antipape.
Par exemple, certains courants catholiques traditionalistes (comme le sédévacantisme) considèrent les deux derniers papes officiels, Jean-Paul II et Benoit XVI comme des usurpateurs car trop laxistes (chacun aura son opinion ^^).
A noter que ce distinguo était souvent fait a posteriori, parfois des années après que l’antipape soit mort : c’est le pourquoi du comment de l’Annuario pontificio, qui a donc depuis 1912 vocation à officialiser toute élection ou nomination (une sorte de soupape anti-antipape, vous me suivez ?).
Cet article a originellement été publié sur Memesprit.
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