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Publié le 02 mars 2007 par Raymond Viger

L’objectif de départ n’était toutefois pas de documenter le déclin des espèces commerciales, qui ne fait pas de doute, mais de répondre à l’objection selon laquelle des perturbations chez quelques espèces autres que des poissons peuvent nuire à l’ensemble des réserves de poissons.

Autrement dit, cette étude, disent ses auteurs, démontre que tout est interelié: une chute rapide de la biodiversité depuis 200 ans s’est accompagnée d’un déclin de la qualité des eaux près des côtes qui elle-même s’est accompagnée d’une croissance d’algues qui sont dévastatrices pour la vie sous-marine.

Ceci dit, leur conclusion la plus spectaculaire —la mort de la pêche commerciale vers 2050 si rien n’est fait entretemps— suscite quelques objections. Ainsi, pour Steve Murawski, scientifique en chef au service des pêches de l’Administration nationale des océans et de l’atmosphère des États-Unis (NOAA), bien qu’il ne fasse pas de doute que les réserves de poissons doivent être protégées avec plus d’ardeur, le modèle choisi par Boris Worm et ses collègues, et paru dans la revue Science, s’appuierait sur une définition économique du mot « effondrement » (collapse) qui ne fait pas l’unanimité: on parle d’effondrement d’une population lorsque celle-ci atteint 10% de son maximum historique. Or, on ignore totalement si ce chiffre correspond à quelque chose d’aussi dramatique pour le reste d’un écosystème.

« Ce n’est pas un bon indicateur de ce qu’est une réserve de poissons en santé », déclare Murawski parce que cela fait courir le risque de sous-évaluer une population de poissons à partir d’une seule saison de surpêche.


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