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Publié le 09 avril 2007 par Raymond Viger

Pour présenter la science, Cyrille Barrette, professeur de biologie à l’Université Laval, aura recours à deux procédés.  » D’abord par la négative, je dirais ce que la science n’est pas… Puis, je décrirais ce que l’on trouve à l’intérieur de ses frontières. « C’est ainsi que, dans la première partie, intitulée  » La science et son entourage « , l’auteur distance la science du scientisme — » elle n’est pas sectaire, c’est un éternel questionnement « — en prenant l’exemple de l’avortement. Si la biologie du développement peut répondre à de nombreux questionnements sur le fonctionnement des organes du fœtus, elle ne peut répondre aux interrogations morales (l’âme du fœtus, ses droits, etc.) laissant à la religion, la morale, la justice, l’opinion publique ou personnelle le soin d’y répondre.

Il faut également éviter de confondre la science avec les scientifiques ou la technologie.  » La science concerne la compréhension et le savoir alors que la technologie concerne les applications, le savoir-faire.  » Et il faut évidemment la distinguer de la religion : croire et savoir forment deux logiques distinctes, insiste Cyrille Barrette. Adepte de la libre pensée, il revendique d’ailleurs le droit de posséder une vision nuancée sur la question de la foi.  » Le combat pour la raison et pour la vérité n’est pas engagé contre la foi et la religion mais contre notre ignorance atavique et sans borne et contre un Univers qui s’obstine à conserver jalousement ses mystères. « 

Dans « La dure quête de vérité », l’auteur souligne aussi qu’il existe deux sorte de vérités en science, celle d’un fait et celle d’une explication. Si la première est aisée à obtenir, la seconde prête à discussion. C’est pourquoi chaque fois qu’un scientifique propose une nouvelle explication, plusieurs autres se font un devoir de le contredire.  » C’est comme cela que l’explication acquiert de la force, se précise, se confirme, ou qu’elle est contredite et tombe dans l’oubli « ,

En revanche, le premier pas de la démarche scientifique consiste à établir la véracité d’un fait. Ce qui s’avère difficile dans le cas de l’étude de la vie extraterrestre. Elle s’avère  » à peu près la seule discipline scientifique qui n’a pour le moment et depuis 40 ans, rien du tout à observer « . Alors peut-on considérer l’exobiologie comme une science ? La réponse se trouve dans ce livre.

« Mystère sans magie – Science, doute et vérité : notre seul espoir pour l’avenir », par Cyrille Barrette, Éditions Multimondes, 2006


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