Drapeau du Québec
Quelle est l’identité québécoise?
La définir est un suicide : elle suggérerait des vrais et des faux Québécois. L’identité est ce qu’elle est ici et maintenant, non pas celle d’hier, et rien ne nous assure qu’elle sera demain ce qu’elle est aujourd’hui.
Les lois sont ce qui définit la citoyenneté, la population civique, sur un territoire donné. Les lois servent essentiellement à s’assurer de la justice. Ces lois, pour être légitimes, se doivent d’être le fruit des citoyens et ces derniers doivent se les administrer à eux-mêmes. C’est être autonome (auto-nomos[1]), par opposition à l’hétéronomie qui veut dire que les lois nous viennent de l’extérieur.
C’est ce qui est injuste… la soumission à des lois qui nous sont dictées par autrui. Cette injustice est d’autant plus injustice lorsqu’il y a disparité majeure entre une culture et l’autre. Le problème culturel se subordonne à un problème juridique.
Par conséquent, éliminer la subordination juridico-politique élimine ipso facto les injustices culturelles et le problème identitaire en question n’est plus de source externe, mais interne. Le problème identitaire, province ou non, demeurera. Or, il n’y aura plus d’entrave pour mettre des bâtons dans les roues de l’autonomie (faire ses propres lois, être maître chez soi).
Idéalement, le système démocratique québécois est à revoir. Or, c’est une autre question et l’indépendance ne sera qu’un obstacle en moins à cette révision, notamment à l’égard du problème de représentation politique, qui entrave l’autonomie politique, impératif d’une démocratie saine.
Autre crainte à voir ultérieurement, que faire des sociétés autochtones? Subiront-ils le même problème que nous en tant que Province canadienne? Encore une fois, ce problème sera nettement plus facile à gérer une fois l’obstacle de subordination juridique du Québec au Canada évacué. J’estime qu’en général les Québécois sont plus compréhensifs à l’égard des problèmes des minorités, car ils le sont eux-mêmes. Ils ont de la difficulté à le gérer actuellement vu leur propre situation de minorité. Superposition des problèmes de minorités. Régler le premier facilitera la conciliation des seconds.
Bref, l’identité québécoise, une fois de plus, n’est pas l’affaire du système juridique. Si donc il y a actuellement malaise, c’est plutôt l’insensibilité du système juridique canadien à la présence de minorités dans une minorité, d’où les lois qui sont censées protéger les minorités sont un couteau à double tranchant pour le Québec, si la froideur de la loi fait abstraction à la différence contextuelle du Québec. Alors, indépendance du Québec au nom de l’identité ou au nom de la citoyenneté?
[1] Autonomos : Terme dérivé de deux mots grecs signifiant même et loi (voy. NOME) : qui jouit de ses propres lois.
Quelle est l’identité québécoise?
La définir est un suicide : elle suggérerait des vrais et des faux Québécois. L’identité est ce qu’elle est ici et maintenant, non pas celle d’hier, et rien ne nous assure qu’elle sera demain ce qu’elle est aujourd’hui.
Les lois sont ce qui définit la citoyenneté, la population civique, sur un territoire donné. Les lois servent essentiellement à s’assurer de la justice. Ces lois, pour être légitimes, se doivent d’être le fruit des citoyens et ces derniers doivent se les administrer à eux-mêmes. C’est être autonome (auto-nomos[1]), par opposition à l’hétéronomie qui veut dire que les lois nous viennent de l’extérieur.
C’est ce qui est injuste… la soumission à des lois qui nous sont dictées par autrui. Cette injustice est d’autant plus injustice lorsqu’il y a disparité majeure entre une culture et l’autre. Le problème culturel se subordonne à un problème juridique.
Par conséquent, éliminer la subordination juridico-politique élimine ipso facto les injustices culturelles et le problème identitaire en question n’est plus de source externe, mais interne. Le problème identitaire, province ou non, demeurera. Or, il n’y aura plus d’entrave pour mettre des bâtons dans les roues de l’autonomie (faire ses propres lois, être maître chez soi).
Idéalement, le système démocratique québécois est à revoir. Or, c’est une autre question et l’indépendance ne sera qu’un obstacle en moins à cette révision, notamment à l’égard du problème de représentation politique, qui entrave l’autonomie politique, impératif d’une démocratie saine.
Autre crainte à voir ultérieurement, que faire des sociétés autochtones? Subiront-ils le même problème que nous en tant que Province canadienne? Encore une fois, ce problème sera nettement plus facile à gérer une fois l’obstacle de subordination juridique du Québec au Canada évacué. J’estime qu’en général les Québécois sont plus compréhensifs à l’égard des problèmes des minorités, car ils le sont eux-mêmes. Ils ont de la difficulté à le gérer actuellement vu leur propre situation de minorité. Superposition des problèmes de minorités. Régler le premier facilitera la conciliation des seconds.
Bref, l’identité québécoise, une fois de plus, n’est pas l’affaire du système juridique. Si donc il y a actuellement malaise, c’est plutôt l’insensibilité du système juridique canadien à la présence de minorités dans une minorité, d’où les lois qui sont censées protéger les minorités sont un couteau à double tranchant pour le Québec, si la froideur de la loi fait abstraction à la différence contextuelle du Québec. Alors, indépendance du Québec au nom de l’identité ou au nom de la citoyenneté?
[1] Autonomos : Terme dérivé de deux mots grecs signifiant même et loi (voy. NOME) : qui jouit de ses propres lois.