« Ah, mais t’inquiète pas, t’as pas la tête dans l’eau. »
La voix se veut douce et rassurante. A travers la paroi des cabines, j’entends deux amies discuter. La première semble un peu stressée pour son premier cours d’aquagym. La seconde, aguerrie à ce type de sport, est détendue. Je souris en entendant cette conversation, car je me considère moi-même comme une habituée de l’épreuve. J'enfile mon maillot de bain, et me dirige vers le petit bassin.
Le cours commence, nous sommes tous dans l’eau, enfin, "toutes", devrais-je dire, car le public est 100% féminin.La musique dynamique démarre et rythme nos mouvements. Je ne suis pas coutumière du fait, donc écouter de la musique « dance » a tendance à me taper sur les nerfs. Entre parenthèses, j’attends l’inventeur de l’IPOD qui fonctionne dans l’eau avec impatience.
Finalement, je ne fais plus attention à la musique qui m’entoure au bout de cinq minutes, trop accaparée par mes mouvements et mon souffle à rattraper. Je crois que tous mes muscles sont au travail, sauf ma langue : pas le temps de parler ! Les bras, les jambes, les abdos, tout le corps y passe. Avec l’aide de gants ou de frites en mousse, c’est encore plus difficile.
Je ne vous apprends rien, mais l’aquagym offre l’avantage de se passer des courbatures. Une histoire de pesanteur, à ce qui parait. Deuxième avantage, dont on parle moins : on ne sent pas la transpet’ après l’effort !
Et pour les mauvaises langues que j’entends dire « sport pour les vieux », je les invite à suivre au moins un cours pour se faire une opinion. Et après on en reparle !
Le cours est déjà terminé, 40 minutes d’efforts et 5 d’étirements. La piscine se vide, je reste seule, à profiter du silence et de l’eau chauffée à 30 degrés. Je nage, je fais la planche, je suis zen. Il ne me manque plus qu’un cocktail de jus de fruits frais et la musique calme pour agrémenter la chose.
DRIIIIIIIIIIIING.
La cloche vient de m’extirper brutalement de mes rêves. Je dois quitter illico le bassin, j’entends un groupe scolaire arriver bruyamment. Toute bonne chose a une fin.