Dernière ligne droite dans les championnats européens avec pour la plus part une bataille féroce pour l’attribution du titre. En Angleterre, le leader Chelsea effectue un déplacement périlleux à Anfield pour y affronter Liverpool. En Italie, l’Inter de Milan affronte une Lazio pas encore sauvée de la relégation pour récupérer la première place occupée par l’autre club de la capitale, l’AS Rome.
Enjeu et suspense.
On ne peut pas dire que le suspense fut au rendez vous. Dans ces deux matchs à fort enjeu, nous avons plutôt assistés à une parodie de football.
En Angleterre, c’est le capitaine et emblématique Steven Gerrard qui montre l’exemple avec une passe plus que décisive à la destination de l’attaquant des Blues, Didier Drogba. Une équipe, certes qui vient de se faire éliminer par une très faible équipe de l’Atletico en Europa League, qui ne montre aucun signe de révolte et qui refuse le combat. Un comble pour cette équipe connue et reconnue pour son âme guerrière.
Du côté du stade Olimpico de Rome, les spectateurs soutiennent sans relâche………..les interistes. Les joueurs laziales errent comme des âmes en peine sur le terrain, sans pressing, sans envie, sauf leur gardien qui réalise quelques parades et éviter une humiliation. La télé capte même en fin de match le coach de l’Inter faisant la « Moue » devant ce spectacle indigent.
On peut rajouter à ces non matchs, la rencontre en Liga entre Séville et l’Atletico, coupable d’erreurs de débutants. Surtout qu’une qualification des Andalous en LDC assurerait une place en Europa League aux Madrilènes vu qu’ils sont adversaires en coupe d’Espagne.
Suspicions
Chelsea est très bien placé pour remporter le titre au nez et à la barbe de Manchester United, ennemi juré de Liverpool. Rooney y est allé de sa phrase « les Reds ne se coucheront jamais, ils sont trop intègres». Un sondage publié dans plusieurs quotidiens anglais pose la question suivante « quel résultat préféreriez-vous pour ce match en Liverpool et Chelsea ? », réponse sans équivoque avec un plébiscite pour une défaite. L’histoire mais surtout la haine que se vouent ces deux club rend quasiment impossible un transfert entre ces deux équipes.
On retrouve du côté de Rome les mêmes antagonismes. Un derby qui se joue trop souvent dans un climat délétère, avec des affrontements très violents entre pseudo-supporters des deux camps. Un exemple frappant, la Lazio remporte le Calcio lors de la saison 1999/2000. Totti déclare alors dans la presse « il me sera impossible de regarder Nesta –alors capitaine- dans les yeux lors de notre prochaine rencontre (et voir sur leur maillot la distinction du champion en titre) ».
Tradition et culture.
Le football fait partie intégrante de l’histoire tant de l’Angleterre que de l’Italie. Une culture et une tradition faisant partie du patrimoine de ces deux pays. Quelques petites nuances apparaissent mais avec beaucoup de points communs. La passion, un amour sans faille pour le club de leur cœur. Le supporter est fier de son équipe, de ses couleurs, de son histoire, des valeurs qu’elle véhicule. Un match n’est pas vécu comme un spectacle mais plutôt comme un combat, un duel ou chaque équipe se doit de donner le meilleur d’elle-même. Plus vulgairement en « mouillant le maillot » et sortir du terrain en ayant le sentiment d’avoir tout donné.
Cet amour du maillot tolère t’il qu’on bafoue à ce point les règles les plus élémentaires de ce sport que nous chérissons autant ?