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Publié le 09 mai 2007 par Raymond Viger

Descendre un escalier verglacé en position verticale, marcher d’un pas alerte sur un trottoir aussi glissant qu’une patinoire, ouvrir la portière de la voiture sans s’accrocher à la carrosserie gelée en arborant un air désespéré, etc. L’hiver s’avère la saison des performances au quotidien, même pour les moins sportifs d’entre nous.

C’est aussi une saison de choix pour les membres du laboratoire de recherche de l’Université de Sherbrooke se spécialisant sur la performance et la sécurité de l’humain, le groupe PERSEUS.  » Il n’est pas normal qu’en 2006 les gens tombent encore autant en raison de la glace ou d’un mauvais équipement « , s’écrie l’ingénieur Denis Rancourt.

Regroupement reconnu depuis 2006, le groupe PERSEUS développe depuis deux ans des innovations au croisement de la biomécanique, de la modélisation, du génie tissulaire ou encore du secteur des biomatériaux. Parmi la liste des récentes réalisations figurent des couvre-chaussures antidérapants conçus pour la compagnie Alfred Cloutier ltée.

Pour améliorer l’adhérence tout en conservant la flexibilité de la semelle, l’équipe a imaginé la doter d’une structure en toile d’araignée tout en diminuant le nombre de crampons au minimum.  » Les six vis métalliques augmentent la force de contact et permettent de mieux pénétrer la glace. Le design en toile d’araignée élimine le problème de l’accumulation de neige dans les trous, ce qui diminue fortement l’adhérence des bottes au sol « , explique le professeur titulaire du Département de génie mécanique.

Du sport à l’armée

Le laboratoire PERSEUS développe actuellement plusieurs autres innovations, dont un projet classé  » top secret « . Le laboratoire PERSEUS a en effet été sollicité pour concevoir les structures dont sont munis les skis des athlètes paralympiques. Ce projet de recherche et de développement appartient au programme technique sportif destiné à aider le Canada à gagner des médailles aux Jeux olympiques de Vancouver de 2010.

L’équipe de recherche, également constituée des professeurs Ève Langelier, Cécile Smeesters, Pierre Duval et de nombreux associés, se penche sur les nombreuses problématiques reliées au système musculo-squelettique.  » Il n’y a pas de solution unique. Chaque athlète possède un handicap différent, un corps différent. En plus, les grands sportifs voient leur corps changer sous les gros efforts auxquels ils le soumettent « , relève Denis Rancourt.

De la cellule — victime aussi de stress mécanique — jusqu’à l’environnement de l’homme, la biomécanique permet de mieux appréhender le monde qui nous entoure. Ses applications vont du sport au biomédical, en passant par la sécurité au travail : protections contre les renversements des chariots élévateurs, nouveau matelas contre les plaies de lit, etc.

Jusqu’à la vie humaine elle-même. Ainsi, la Défense Nationale a sollicité à son tour PERSEUS pour simuler les conséquences des ondes de choc des bombardements de véhicules.  » C’est bien difficile de faire des tests avec de vraies personnes. Nous allons avoir le mandat d’imaginer quelles armures protégeront mieux nos soldats des armes modernes développées pour maximiser les lésions « , explique le chercheur. Presque un combat laboratoire contre laboratoire…

À visiter :

PERSEUS, un laboratoire de recherche de l’Université de Sherbrooke se spécialisant sur la Performance et la Sécurité de l’Humain:


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