"Sans surprise, c'est la population d'origine métropolitaine qui est la plus importante parmi les non-natifs, sa part ayant tendance à augmenter. En 2006 (année de l'étude), les métropolitains d'origine étaient 79 000, soit environ 10% de la population totale, alors qu'ils n'étaient que 65 000 en 1999. Les natifs de métropole représentent 60% des nouveaux arrivants dans l'île.", commente lequotidien.re.
Une population d'origine métropolitaine "globalement plus diplômée que la moyenne: 68% de bacheliers chez les hommes de 20 à 34 ans (37% pour la population totale), 77% de bachelières chez les femmes (47% pour la population totale)", ce qui lui permet de trouver du boulot plus facilement que les "natifs": 76% chez les hommes de 20 à 59 ans (59% pour l'ensemble de la population) et 64% chez les femmes (43% pour l'ensemble de la population).
L'Insee, cons aussi que les Mahorais sont 6000 à la Réunion, soit 0,8% de la population. Les natifs de Madagascar (16 000 personnes), Maurice (5000 personnes) et Comores (2000 personnes) représentent au total 23 000 personnes en 2006, soit 3% de la population totale de l'île. La grande majorité de ces personnes sont titulaires de la nationalité française, ce qui va sans dire, mais encore mieux en le disant, comme disait ma grand-mère. Voilà des données qui vont sans doute alimenter des conversations de bistros, notamment chez ceux qui trouvent qu'il y a trop de zoreys à la Réunion, et que les "Comores" viennent voler le travail des Créoles. En même temps, ça permet de sortir de l'hypocrisie de l'île toucouleurs où le racisme n'e'xiste pas, version live de l'île aux enfants.
Bref, en fraisant du tri sélectif, l'Insee a ouvert la boîte de Pandore. Et il se passe toujours des trucs étonnants une fois que la boîte est ouverte.
François GILLET