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Publié le 03 juin 2007 par Raymond Viger

L’Indonésie est ainsi devenu en peu de temps, le troisième plus important producteur d’émissions de carbone après les États-Unis et la Chine. Tout ça, au nom de l’énergie durable.  Beau paradoxe.  » Ce constat est choquant et annule toutes les bonnes raisons qui nous ont fait choisir l’huile de palme « , indique Alex Kaat, porte-parole de Wetlands, un groupe écologiste hollandais.  Selon les études de certains scientifiques, la production de biocombustible, longtemps considérée comme la pierre angulaire pour l’adoption d’une énergie propre, pourrait parfois créer plus d’émissions dangereuses que les combustibles fossiles. 

Les politiciens de plusieurs pays s’interrogent maintenant sur la pertinence des millions de dollars de subventions qu’ils ont accordés aux industries pour se convertir à ce combustible supposément écologique.  La directive prise en 2003 par l’Union européenne, qui prévoyait que 5,75% des véhicules devraient rouler au biocombustible d’ici 2010, est pour l’instant sur la sellette. 

 »  Si le biocombustible est produit correctement, vous pouvez réduire les émissions de carbone « , explique Peder Jensen, de l’Agence européenne d’environnement, à Copenhague.   » Cela dépend du type de plante utilisé et de la manière qu’elle est cultivée.  Vous pouvez réduire les émissions de 90% par rapport aux combustibles fossiles ou les augmenter de 20%.  »