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Publié le 27 juin 2007 par Raymond Viger

Imaginez un monde où un enfant se transforme en adulte sous le regard du pédophile ; un monde qui basculerait dans un autre dès l’enregistrement d’une réponse érectile à la hausse ; un monde où le patient reçoit des punitions virtuelles… L’utilisation de la technologie de réalité virtuelle ouvre la porte à des situations d’évaluation du risque et de traitement jusqu’ici impensables chez les délinquants sexuels.

 » Les photographies d’enfants nus, utilisées jusqu’ici pour évoquer une excitation sexuelle chez les abuseurs d’enfants, posent des problèmes éthiques importants « , explique Joanne-Lucine Rouleau, professeure de psychologie à l’université de Montréal. En tant que directrice du Centre d’étude et de recherche de l’université de Montréal (CÉRUM), Mme Rouleau travaille à la mise au point de méthodes d’évaluation et de traitement auprès des abuseurs sexuels considérés  » à risque élevé « . Pour ce faire, elle s’est associée au professeur Patrice Renaud pour le développement de personnages virtuels présentant les caractéristiques sexuelles nécessaires.

 » Il y a autant de préférences sexuelles que d’individus sur la planète ! « , souligne le Dr Renaud, membre de l’axe vie artificielle et arts robotiques d’Hexagram.  » La réalité virtuelle offre une grande flexibilité et permet de développer des personnages présentant des caractéristiques raciales ou physiques qui s’adaptent aux préférences de chaque patient « , ajoute le professeur Renaud. Il collabore ainsi avec Michel Fleury, professeur à l’École de design de l’UQAM et fondateur de la compagnie Darwindimensions, spin-off d’Hexagram, qui vise à la commercialisation d’une véritable agence d’acteurs virtuels.