Après le bide de Copenhague et l’hiver plus que frisquet qui n’en finit pas de finir, on aurait pu penser que les ayatollahs de l’Eglise de Climatologie étaient repartis jouer les anachorètes apocalyptiques dans leurs réserves, y cultiver leurs brocolis bios et traire leurs chèvres écolos-responsables à la main, comme au bon vieux temps.
Ben non, c’était sans compter sur le Grenelle de l’Environnement dont le second épisode s’ouvre aujourd’hui au Parlement. C’était sans compter aussi avec le fanatisme des mollahs de l’écologie politique et de la verditude obligatoire, qui n’ont pas renoncé à sauver la planète en général et leurs fond de commerce en particulier.
A coup notamment de fatwas millénaristes et de taxes carbonées destinées à faire le bonheur environnemental de Josette et de Marcel, malgré eux si nécessaire et surtout avec leurs sous.
Ce coup ci ce n’est pas la pêche au thon, ni même les flatulences qu’engendre la consommation de (vraie) galette-saucisse qui suscite l’ire de nos Khmers verts nationaux. C’est l’interdiction qui leur serait faite de couvrir le pays d’élevages intensifs d’éoliennes salvatrices.
Le prétexte serait que, évidemment manipulés par les lobbies nucléaires, y’aurait des péquenots attardés qui refuseraient l’érection - du verbe ériger - durable et massive des ces, pourtant superbes, engins dans leur improbable cambrousse.
Font chier ces ploucs ! Une fois la gôche unie, diverse et solidaire revenue au pouvoir, faudra sérieusement songer à rééduquer leurs meneurs et les abonnés à la news letter de « Restons Correct ! » dans les camps du Larzac...
C’est bien beau de prétendre qu’un Grenelle de temps en temps ça va, mais faudrait pas qu’à force d’empêcher les éoliennes de tourner en rond et les muezzins de la correction climatique d’appeler le populo à la repentance du haut de leurs minarets à hélices, on en vienne à s’apercevoir que les centrales nucléaires produisent aussi de l’électricité propre, sans défigurer tout le pays, pas chère et même les jours où il n’y a pas de vent…