journaldelarue

Publié le 10 août 2007 par Raymond Viger

Finalement, c’est une chambre dans le fond du bois. Nous avons au moins la chance d’avoir des sentiers pédestres pour se promener. Cela nous dépayse un peu du tourbillon infernal dans lequel nous travaillons et nous investissons.

Danielle et moi nous nous installons sur un des balcons extérieurs de l’auberge. Nous faisons un peu de lecture. Le temps passe et toujours pas de nouvelles de Lyne et Amédé. Il est maintenant rendu 14:30. Nous n’avons pas encore dîner, seulement un déjeûner vers les 7:00 du matin. Danielle me demande d’aller au village (Bromont) pour aller chercher quelques fruits pour la faire patienter jusqu’au souper.

Je quitte les lieux pour remplir ma nouvelle mission de la journée. Je lis le plan minitieusement à l’envers pour retrouver la route de Bromont. Sur l’avant dernier parcours avant d’arriver, j’aperçois la voiture de Lyne qui se dirige vers l’auberge. Le temps de me rendre au dépanneur et Danielle aura le temps de lui faire le point sur la situation des lieux.

Je tourne sur la dernière rue qui doit me mener au coeur du village. Je fais un arrêt sur l’accotement pour marquer le millage exact et remettre mon odomètre à zéro. J’avais promis à la responsable de l’auberge de lui refaire son plan avec plus de précision. Je veux repartir. Mais qui vois-je à l’horizon qui revient vers Bromont? Vous l’avez encore deviné, Lyne et Amédé qui s’arrête au garage juste devant moi pour faire le plein d’essence.

Je restationne mon véhicule pour aller à l’encontre de Lyne et Amédé pour comprendre leur présence ici puisqu’ils étaient dans l’autre direction quelques minutes auparavant. Je vois Lyne demander au garagiste de faire le plein. Je cogne à sa vitre. Autant Lyne qu’Amédé sont surpris de me voir là.

Ils m’expliquent qu’ils se sont perdu pour trouver la première rue ou il fallait tourner. Depuis presqu’une heure, ils ont essayé toutes les autres rues en espérant trouver la bonne. Ils sont revenus au village parce qu’avec tous les détours qu’ils ont fait, ils avaient peur de manquer d’essence! Cela prouve à quel point ce n’est pas un luxe que je refasse le plan pour se rendre à cette auberge.

Chance, hasard, synchronicité… je ne sais pas quels mots utilisés pour souligner ce curieux d’hasard qui a permis que je puisse croiser si facilement Lyne et Amédé. Ils sont très contents d’avoir un sauveteur pour leur expliquer comment se rendre dans le fin fond du bois.