Bonjour, les gens
L’occasion, enfin, de capter l’impact gustatif du SO2 dedans ta glotte.
Et alors? Et alors? que tu gémis devant ton écran, torturé par la curiosité et le besoin de progresser dans le savoir humain.
Ben alors, on vous refait le match:
Première snifette: euh… kif, kif. Ça sent bon le vin rouge.
Première goulette: le cairanne normal se pose là, balèze, épicé et très mûr; le sans soufre semble moins charpenté, il pétille un tantinet et rigole sous cape.
Deuxième goulette: le cairanne normal la joue mastoc, sérieux et un poil confituré; le sans soufre dégaine un fruité bien plus frais. Taquin, digeste et tonique, il appelle un deuxième verre. Puis un troisième…
«Il est plus espiègle», conclut Madame Sonson, pourtant pas toujours indulgente avec nos tocades viniques.
Résultat? Une heure après, la bouteille sans SO2 est arrivée au ground zéro; l’autre demeure aux deux tiers pleine.
Au glougloumètre, il n’y a pas photo. Le sans soufre a gagné la médaille et notre estime titubante. Youpi.
Cela dit, tous les vins mirobolants de Marcel Richaud accompagnent délicieusement notre filet de bœuf bien dodu et sa farce lutine de tomates séchées, cresson et noix.
Poêlez le filet de bœuf à feu dru, une minute de chaque côté. Assaisonnez. Puis ouvrez-le dans la largeur d’une lame affûtée, façon portefeuille. Farcissez. Refermez. Et ficelez.
Expédiez la bête dans un plat doté d’un couvercle. Puis au four à 75°, pour une demi-heure. Enfin, tout dépend de la taille de la pièce. L’idée est d’atteindre 55° à cœur. Enfoncez donc un thermomètre dans le tutu du bœuf. C’est si distrayant de jouer au vétérinaire, parfois.
Veuillez agréer, lecteurs distingués, nos sentiments sans soufre.