"Un 1er mai réussi", pour un responsable syndical. Pourtant, ils n'étaient que 2 000 (1 300 selon la police, mais bon, on n'a jamais eu la bosse des maths, dans la police), "venus de toute l'île", précisent le Quotidien et Imaz press, à défiler dans les rues de Saint-Denis, à l'appel de six syndicats, dont la puissante CGTR. Ca ne fait quand même pas beaucoup de monde pour défendre le pouvoir d'achat, les retraites, et fustiger la politique sociale du gouvernement. 2 000 manifestants à comparer avec les
222 617 personnes ayant un travail à la Réunion, ça fait moins de 1% de la population active dans la rue. "En fait, on a un problème avec ça. Ce sont toujours les mêmes militants très mobilisés qui prennent leur matinée pour descendre dans la rue. C'est la même chose chez nous. Même avec un mot d'ordre commun, on dépasse difficilement 1 500 personnes dans la rue", constate un brin amer un responsable de syndicat enseignant.
A titre de comparaison, le 28 avril dernier, ils étaient plus d'un millier à manifester à Mamoudzou pour l'alignement du smic, le respect du droit du travail et du droit syndical, et l'intégration des agents dans la fonction publique. Sur une population "active occupée" à Mayotte de 32 000 personnes, ça fait quand même un ratio de gens concernés un poil plus important. d'accord, 3%, ce n'est pas encore le Piton des Neiges, mais c'est proportionnellement trois fois plus qu'à la Réunion. Peut-être qu'à Mayotte, avec la départementalisation qui se met (difficilement) en place, ils ont plus faim ?
"On finit par se connaître. Il y a toujours les mêmes aux manifs. Mais c'est pas grave. C'est festif, bon enfant, et l'important c'est de se montrer, de montrer aux pouvoirs publics qu'on est là. Et puis vous verrez, sur les retraites, si il y a une grève, il y aura beaucoup, beaucoup plus de monde pour cesser le travail", veut rassurer une militante Unsa. On veut bien en accepter l'augure...
Frenchy
Photo Imaz press Réunion