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Publié le 11 septembre 2007 par Raymond Viger

Seuls 10 % le seraient en raison de leur histoire, de leur fonction ou encore de leur achalandage. Et seulement une trentaine d’entre eux, soit près de 1 %, nécessiteraient une intervention à court terme, laquelle incombe au propriétaire de l’ouvrage.

Un problème de granulats

Si le béton est un matériau solide, il présente aussi de nombreux défauts au cours du temps : fissures, craquelures, morceaux qui se détachent, etc. Ces problèmes proviennent de la nature même du béton. Il se compose d’une pâte de ciment et de près de 60 % de graviers et autres cailloux, appelés granulats.

« Ces granulats sont souvent plus gros que les défauts que l’on recherche. Ils ont des propriétés différentes du ciment. C’est un handicap surtout dans les ouvrages architecturaux » relève Gérard Ballivy. C’est pour cela que de nombreux ouvrages sont sous surveillance constante à l’aide d’une foule d’instruments reliés à un ordinateur central. Entre 300 et 400 appareils épient ainsi le Stade Olympique de Montréal. « Ils vérifient les déplacements du toit qui monte en été et descend en hiver, l’arbre du mât, les fissures dans la structure ». Pourtant la surveillance du stade, et de son drôle de mât, s’avère moins compliquée que celle du Biodôme. « En raison de sa grande voûte » dit le directeur du GRAI.

Le GRAI est l’un des maillons du groupe de recherche et d’étude sur le béton de l’Université de Sherbrooke (GREBUS). Il dispose de vastes installations et d’un équipement de pointe : laboratoire de mécanique des roches, chambre humide, caméra de forage, deux radars, un système de spectroscopie ultrasonore, un système de mesure du potentiel de corrosion, etc.

Toutes les techniques géophysiques et d’exploration minière sont mises à profit lors de l’auscultation des structures de béton, jusqu’au radar permettant de détecter de fines fissures (10 microns) dans les tabliers des ponts. « L’avantage des radars, c’est que l’auscultation ne perturbe pas la circulation. Et pas besoin de forage non plus. On place l’appareil dans le nez du camion et quelques passages à 50 km/h fournissent un diagnostic », explique le chercheur.


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