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Publié le 13 septembre 2007 par Raymond Viger

Ces deux sachets de thé racontent deux histoires bien différentes. L’un provient d’une grande plantation, l’autre d’une coopérative.

Un thé au goût amer

Le Sri Lanka est le troisième producteur de thé au monde. Dans la région montagneuse du centre du pays, s’étendent d’immenses plantations appartenant à des sociétés multinationales privées. De nombreuses familles y travaillent dans des conditions proches de l’esclavage. « Leur vie est un véritable enfer, s’exclame Nada, le coordonnateur de l’organisme d’aide local HDO. Ces hommes et ces femmes ne gagnent pas de quoi se nourrir. Pourtant, l’industrie du thé est très rentable ».

Un seul repas par jour

Vissaraji cueille des feuilles de thé neuf heures par jour. Elle doit en récolter 18 kilos chaque jour pour obtenir son salaire complet. Son mari travaille à l’usine de thé. « Nous faisons un seul vrai repas par jour : du riz au cari, explique-t-elle. Et comme la plupart des familles ici, nous mangeons à crédit à partir du 20 de chaque mois. »

Les employés sont logés dans des bâtiments délabrés et insalubres, sans fenêtres, au beau milieu des plantations. Grands et petits respirent ainsi les pesticides épandus en quantité sur les théiers. L’organisme Entraide universitaire mondiale du Canada vient en aide à ces familles en les renseignant sur leurs droits et sur les précautions à prendre pour préserver leur santé.

Thé équitable, toi ?

Dans la région de Kandy, également au centre du pays, 350 petits producteurs de thé se sont regroupés au sein d’une coopérative, appelée SOFA. Ils mettent leurs forces en commun pour cultiver du thé biologique. Grâce au commerce équitable, des organisations comme Equita, d’Oxfam-Québec, leur achètent leur production à un prix sept fois plus élevé que le marché régulier : 0,15 $ le kilo de thé, plutôt que 0,02 $. Mais comme ces paysans possèdent peu de plants sur leur petite parcelle, ils ne deviennent pas riches pour autant.

La solution : de nouvelles branches