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Publié le 10 octobre 2007 par Raymond Viger

C’est par hasard que j’ai découvert l’existence d’une route des vins. En revenant de Bromont, je décide de prendre des petites routes secondaires. Par hasard, j’aperçois une enseigne bleue de Tourisme Québec qui affiche la «Route des vins» et je m’arrête au premier vignoble. En plus de la traditionnelle dégustation, j’ai droit à une carte aux trésors qui révèlent l’emplacement des 14 vignobles des Cantons-de-l’Est. La semaine suivante, lors d’une autre escapade, je tombe sur la route des vins des Basses-Laurentides et ses 8 vignobles.

On ne peut rater les panneaux routiers qui annoncent partout le Casino de Montréal. Toutes les autoroutes en sont tapissées. Or, ceux des routes des vins sont beaucoup plus discrets. Il faut emprunter une route secondaire pour les apercevoir.

Saviez-vous que parmi ces vignobles Québécois, certains ont maintenant plus de 25 ans d’existence? Que le nom du vignoble «L’Orpailleur» a été trouvé par Gilles Vigneault? Que plusieurs vins québécois ont gagné des prix internationaux? On ne fait pas que du vin de glace. On élabore aussi des vins blancs, rouges, rosées, gris et fortifiés de qualité.

C’est vrai qu’il existe un monopole pour faire la promotion de nos vins: la Société des alcools du Québec (SAQ). J’ai fait le tour d’une succursale. J’ai vu des affiches identifiant les vins de plusieurs pays. J’ai même constaté que le Canada partageait une enseigne avec le Portugal. Mais rien pour les vins du Québec.

Une commis m’informe que la SAQ vend bel et bien des vins du Québec. Elle me dirige vers le fond du magasin, à côté des vins en solde. Une affiche différente des autres démontre bien que les vins du Québec n’ont pas encore leur place officielle. Elle précise que les producteurs doivent payer pour être présents sur les tablettes. Étonnant! Je lui réponds du tac au tac que la SAQ devrait soutenir les producteurs locaux.

Un vin québécois devrait pouvoir se retrouver sur les tablettes de la SAQ gratuitement, du moins la première année, pour l’aider à se faire connaître. Ceux que j’ai vus à la succursale ont dû payer leur emplacement. Comment se fait-il alors qu’ils soient moins visibles que les autres vins. Comment se fait-il qu’ils n’aient pas droit à une enseigne bien à eux pour proclamer leur existence?

Sarcastique, je pourrais dire qu’avec un vin québécois, contrairement aux vins européens, on ne peut pas jouer avec les taux de change pour augmenter sa marge de profit. Je pourrais aussi souligner qu’un vin d’Europe génère plus de pollution par son transport qu’un vin d’ici. En consommant les vins du Québec, nous créerions de l’emploi local tout en soutenant des artisans qui ont travaillé d’arrache-pied pour créer des vignobles dans notre contrée au climat inhospitalier.

Nous sommes très fier de la percée des fromages québécois. Maintenant, approprions-nous nos vins des Cantons-de-l’Est et des Basses-Laurentides. Pour aviser la SAQ que vous souhaitez une meilleure représentation des vins québécois, contactez le service à la clientèle au (514) 254-2020. En attendant que la SAQ les présente convenablement, vous pouvez toujours faire vos emplettes directement chez le producteur. En plus, c’est le temps des vendanges!

www.laroutedesvins.ca
www.terroirmirabel.com

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