Voilà qui ne manquera pas d'apporter de l'eau au moulin des sceptiques à propos du retour de Michael Schumacher en Formule 1. En effet, l'ancien pilote Sir Stirling Moss n'a pas eu la langue de bois au moment de se pencher sur les premières performances millésimées 2010 du nouveau pilote Mercedes et ex-pilote Ferrari.
Les critiques pleuvent sur le septuple champion du monde en difficulté depuis
la première course de l'année à Bahreïn et l'anglais n'est pas bien optimiste pour le reste de la saison. « La plus grande contribution de Michael a été d'emmener des ingénieurs anglais chez
Ferrari. Ross Brawn et ses gars ont fait passer Ferrari du néant au devant de la scène. Comme il n'avait pas de coéquipier comparable, il était très difficile de savoir l'influence de Michael et
celle de la voiture dans ces résultats. » explique-t-il.
« Les gens disent qu'il est le meilleur car il a remporté sept titres mais ça ne veut vraiment pas dire grand chose. » avance celui que l'on surnomme le champion sans couronne,
seize victoires en Grands Prix à son compteur entre 1951 et 1961, mais sans titre. « Bon, ça signifie que c'est un acharné de la performance, mais ça ne veut pas dire que c'est le plus
grand. »
Certains comme Mika Häkkinen ont montré plus d'optimisme pour le retour à la
compétition du "Kaiser" mais il n'en est rien de Moss. « En un mot, non. » a-t-il répondu à la question de savoir s'il comprenait les raisons du retour à la compétition de
Schumi. « C'est un type extrêmement intelligent, et je ne vois vraiment pas... Il ne fait que ternir ses exploits alors qu'il avait terminé sur une bonne note en 2006. Les gens vont dire
qu'il est fini, et c'est probablement le cas. »
Le britannique pense que son association avec le jeune et fougueux Nico Rosberg, qui l'a battu quatre fois en quatre courses, n'est pas pour le servir : « Nous n'avons jamais vu
Michael avec un numéro deux à la hauteur de provoquer de bonnes comparaisons. Il a eu Rubens Barrichello, qui est sans aucun doute un excellent pilote, mais pas
nécessairement un gagneur. » commente Moss.