Certains clichés ont la peau dure. Celui sur l’incapacité des femmes à lire une carte routière, par exemple, revient régulièrement, notamment dans l’habitacle des voitures sur la route des vacances. Pour expliquer ce phénomène, de multiples raisons ont été invoquées, de terminaisons nerveuses différentes au rôle dans l’évolution. Selon le Daily Mail, cette présomption n’est pas fausse, mais la réalité est plus complexe. Citant une étude mexicaine, le quotidien britannique reconnaît que les hommes comprennent mieux les itinéraires, mais que la gent féminine en conserve un bien meilleur souvenir. Cette nouvelle lecture de la cartographie mentale selon les sexes remettrait donc en cause le fameux lieu commun: au bout du compte, le «sexe faible» se repérerait mieux dans l’espace, et serait donc plus fiable pour arriver à destination.
La suite de l’étude en cliquant sur lien en dessous :)
L’étude, menée par l’Université autonome de Mexico, a scruté le comportement d’un groupe de villageois mexicains envoyés chercher… des champignons, suivis pas à pas par les scientifiques sur un GPS. Pour mieux cerner le comportement des individus testés, ceux-ci étaient équipés de capteurs cardiaques. Le résultat ne s’est pas fait attendre:
« Même si les hommes et les femmes revenaient avec le même nombre de champignons, les femmes avaient dépensé beaucoup moins d’énergie parce qu’elles savaient où elles allaient. Les hommes étaient montés plus haut, avaient voyagé plus loin, et utilisé 70% d’énergie en plus. Dans le même temps, les femmes s’étaient arrêtées plus souvent, mais semblaient mieux savoir où elles allaient. »
Pour Luis Pacheco-Cobos, qui a supervisé la recherche, «les femmes s’accommodent mieux que les hommes». Frank Furedi, professeur de sociologie à l’Université du Kent, souscrit également à ce raisonnement. «Les femmes disposent d’une intuition plus forte et prennent de meilleures décisions, déclare-t-il au Daily Mail. Les hommes font une montagne des tâches les plus basiques. Ils ont tendance à trop compliquer.»
Les conclusions de l’étude devraient être publiées dans la revue scientifique Evolution & Human Behaviour dans le courant de l’année.