"Les sauveurs de la Grèce".

Publié le 03 mai 2010 par Marx


                            Chaque pays a ses sauveurs et le monde le sien de sauveur. Entre sauveur suprême, celui en qui certains croient encore et celui qui se prétend le sauveur du « monde libre » et ceux dans chaque pays qui prétendent sauver leurs nations respectives, tous ont un point en commun, ils exigent des sacrifices, des autres. Papandréou veut sauver la Grèce et demande pour cela que le peuple grec fasse des sacrifices. Il n’est pas le seul, les prêteurs l’exigent également, puisque eux  n’en consentent jamais.
                          Sauver la Grèce ? S’il s’agit de territoire, celui ci n’a besoin de rien. Mais il s’agit bien du peuple grec, qui pour être sauvé devrait se sacrifier. Sauvé de quoi et de qui ? De l’appétit des milieux financiers et des excès de la bourgeoisie grecque, de la spéculation et des spéculateurs, grecs, entre autres. De ceux qui ont accumulé des profits colossaux . A ceux là , il ne leur sera rien demandé. En principe l’argent que l’on sait pourtant « volatile », ne s’évapore pas, sauf en système capitaliste, puisqu’il est toujours condensé et liquéfié par l’accumulation des richesses de quelques uns. C’est donc à ceux qui sont les victimes en premier du système à qui on demande de régler la note avec les intérêts qui iront à nouveau enrichir davantage les plus riches. C’est pour la bourgeoisie grecque et européenne une nouvelle aubaine, comme pour les milieux financiers qui relancent la machine à spéculer.
                        Moins de salaire et plus de travail, c’est plus de marge et plus de profits. Moins de retraite, c’est également  plus de profits, puisque dans le même temps ils annoncent une hausse des prix et une baisse des « charges patronales ». Hausse de la TVA et il faut préciser des impôts payés par les salariés, puisque les bénéfices et les profits ne seront pas touchés, selon les recommandations des eurocrates et des différentes directives. Les travailleurs devront payer pour le capital accumulé dans le passé, pour la dette et ses intérêts qui a son tour générera les mêmes conséquences à terme et ils seront les seuls à payer la dette de l’Etat grec. Cette même dette qui a permis l’enrichissement du capital. C’est le serpent qui se mord la queue. Ce n’est pas une caractéristique grecque, il y a le Portugal et l’Espagne, les trois pays qualifiés de prodiges par les eurocrates il y a quelques mois à peine. Ces trois pays qui offraient des rentes maximales au capital et au capitalisme international, les eldorados pour les « investisseurs ». Et puis l’Europe est élargie et   d’autres eldorados pour le capital  sont apparus et la croissance des  prodiges s’est effondrée. Dans une économie toujours plus mondialisée, c’est du coup toute la zone euro qui peut se retrouver en crise dans la crise. Ce n’est en fait qu’un rééquilibrage au sein de la zone euros, selon des économistes bourgeois. Oui mais un rééquilibrage vers le bas dont risque de souffrir d’autres pays , la France et l’Italie en particulier. Sacrifices et toujours des sacrifices demandées, pour que certains puissent se gaver davantage et déjà gavés par les sacrifices passés des salariés. Ils volent en demandant des sacrifices et en exigent à nouveau  pour pouvoir voler encore. Qui a dit que la paupérisation était un mythe. Elle arrive comme toutes les catastrophe dont on ne mesure l’étendue qu’après. Elle est pourtant parfaitement prévisible. Sauver quelques uns et les enrichir avec la sueur  le sang et les larmes des autres c’est depuis des siècles ,  une constante de l’exploitation.