L'Habit Pourrait Faire le Moine

Publié le 03 mai 2010 par Hunterjones

Plus jeune, mes parents on flirté avec l'idée de m'envoyer dans une école où on porterait un costume.
Après tout mes deux soeurs allaient aux Ursulines où on devait porter la tunique, pourquoi pas notre plus vieux aussi? devaient-ils se dire. Surtout que peu d'école avait le goût de m'accueillir avec mon lourd dossier disciplinaire en secondaire 3 et que l'une des seules qui n'y voyait pas d'inconvénients était une académie pour jeunes avec troubles scolaires.
Le problème était double. Pour mes parents il n'était pas questions que j'aille à cette école car je n'avais de "troubles d'apprentissages scolaires" proprement dit, puisque j'avais d'excellentes notes. C'était plutôt au niveau de la discipline que je causais des maux de tête. La deuxième moitié du problème c'était moi qui la soulevait car, au nom de ma liberté d'expression, je ne voulais absolument pas porter un costume de plouc à l'âge où on se définit souvent devant les demoiselles par notre linge.

Inutile de vous dire que ma participation au débat a été accueillie par la liberté d'expression orageuse de mes parents.
Je n'ai finalement pas été à cette école de cas difficiles et on m'a trouvé un externat à l'autre bout du monde où on avait besoin d'élèves. (Ça a été ma meilleure année scolaire d'ailleurs).
En tant que parent moi-même aujourd'hui, je comprend mieux ce qui peu paraitre intéressant avec cette idée de costume. Une idée d'unité, de fierté à appartenir à un groupe (peut-être pour la première fois de sa vie pour certains), une non-discrimination parmi les paons. Si le linge peut définir positivement, il peut aussi discriminer à l'inverse de manière beaucoup plus cruelle. Et soyons honnêtes, à l'adolescence on en fait drôlement beaucoup des fausses balles, des tentatives ratées de "kit de son cru". Je regardais quelques photos récemment et je restai stupéfait des efforts que nous déployions alors pour être franchement laids alors que l'épuration des effets de style aurait été plus payant au bout du compte.

Je réalise que pour les parents se devaient être une grosse économie aussi à un âge aussi où les ados multiplient les erreurs de tout genre dans leurs goûts. Il devient plus facile vers 16-17 ans de dire à son ado, O.k. à partir de maintenant c'est toi qui paie ton linge.
Je regarde les équipes de hockey CC et BB de l'âge de mon fils et c'est vrai qu'ils ont fier allure. Ils sont obligés de porter le costume pour se rendre aux parties. On les remarque dans leur habits de mariage avant une partie. Ils font bonne impression dans la foule parmi nos jeunes à casquettes. Ils sont tout aussi fou, agités, dissipés, souvent plus arrogants même, mais à l'oeil, il y a un petit côté proffesionnel qui peut leur donner l'impression d'être parmi les grands.
Soyons réalistes, au bout du compte peu d'entre eux iront très loin proffesionnellement. Ce sera assurément le plus près qu'ils seront de la LNH dans leur style de vie.
En voyant cette semaine un grand noir en conférence de presse, j'ai aussi été frappé par tout ce qu'il dégageait. Il en en imposait physiquement puisque assis, il était déjà plus grand que bien des gens mais son chic costume lui donnait cet air sérieux et proffessionnel qui oblige l'écoute.

C'était un joueur de basketball de la NBA, ligue qui, suite à des écarts de tenue vestimentaire mais surtout de comportement, a adopté une règle stricte de tenue vestimentaire. TOUS les clubs doivent porter le costume quand ils sont en équipe ou représentent la ligue dans des moments officiels. Ils sont un exemple pour les jeunes et le le style "Gangsta Rap" adopté par certains leur donnait des airs de pimps. Une image duquel veut s'éloigner la ligue.
Bonne idée.
Ça marche.
'font sérieux.
Russssssssspect.
L'habit pourrait faire le moine.
Pourrait dis-je bien.
Car ce n'est qu'écran de fumée après tout.
Mais faites-le marcher comme un pro, déguiser le en pro, peut-être que le pro se glissera en lui.