il faut le défendre le respecter l'entretenir, ce petit papier de "soi" chacun le sien... s'il y a souffrance dépression incapacité il faut s'arrêter, alerter, changer.
Le travail use. Il n'y a pas aujourd'hui, vu les avancées de la technologie, de problème humain sans remède, presque plus de problèmes sans solution.
Si vous n'avez pas de don, d'enthousiasme, c'est qu'il y a eu une intervention pour vous réduire, pour vous placer dans une impasse, un labyrinthe.
Du jour au lendemain, de joie de vivre vous êtes passés à peau de chagrin quand ce n'est pas jusqu'au suicide jusqu'à la crise c'est qu'il y a bien une raison. Il faut regarder écouter mais il faut aussi réapprendre à crier manifester que la limite du possible de l'insoutenable est dépassée.
Des acteurs des grands acteurs devenus un peu plus âgés ont des trous de mémoire fréquents, on les stigmatisent on répète on passe l'info sous le manteau, qu'ils ont l'oreillette, et alors ! Comme dans les cours où les distributions on se moque on se plaint on dénonce quelquefois des élèves qui mémorisent moins bien que les autres leurs textes sans savoir pour quelles raisons. Il peut y avoir maladie.
Alors qu'il y a toujours possibilité d'utiliser un souffleur ou une oreillette.
Et ce n'est pas de savoir le texte qui est le plus déterminant pour "fédérer" un public mais c'est de savoir jouer. Cela me rappelle ces temps reculés où l'on n'avait pas le droit d'apporter une calculette aux examens...
Ce texte m'intéresse car j'ai joué un rôle de femme Alzheimer
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sur Paperblog mais à l'origine sur Bride Abbatue
Le jeu de la mémoire, avec Stéphanie Lanier au Petit Hébertot
"Créé au festival off d'Avignon au Chien qui fume (un des meilleurs théâtres du Off) en juillet 2009, voilà le Jeu de la mémoire posé sur le plateau d'une scène parisienne pour 30 représentations exceptionnelles depuis le 27 avril.
Exceptionnel, l'adjectif est courant. Ici il est juste. La comédienne interprète une actrice qui vacille dans la folie. A cause de son tempérament, de sa propre histoire, de son métier, du metteur en scène qui vampirise ses émotions ... ?
C'est elle qui dérive, mais cela pourrit être toi ou moi car çà n'arrive pas qu'aux autres ... On pense à Catherine Deneuve dans le film de Marie Trintignant, à Romy Schneider, à Anna Karina, à Brigitte Bardot, à Edith Piaf.
Stéphanie Lanier les synthétise toutes et son jeu est explosif. Ultra féminine, façon Arielle Dombasle, mère déchirée comme Méryl Streep dans Kramer contre Kramer, caustique dans ses réflexions sur le cinéma ou persiflant son metteur en scène qui se prend pour Visconti. Personnellement j'aurais dit Godard. Lui aurait sans doute préféré Marcel Carné. Chacun ses références. Il cite bien discrètement Fellini : E la nave va ... Chacun son voyage.
- C'est fini, Stéph. La voix off du réalisateur n'est guère rassurante. Tout s'embrouille : le scénario, la vraie vie, le texte, les faux souvenirs, les reconstitutions, les démons. La comédienne vit une crise de schizophrénie, comme d'autres feraient de la tachycardie. Le personnage est totalement superposé à l'interprète. Même nom. Même diminutif.
Elle a joué. Elle a gagné. On y a cru. Il faut la voir ensuite discuter avec ses amis, joyeuse en sortant de scène, légère en quittant le théâtre au bras d'une vieille connaissance, traverser la cour rondement pavée et partir gracieuse sur ses talons hauts.
C'est pas le scénario mais c'est vrai et nous voilà rassurés. Elle saura retenir le plus longtemps possible les instants de bonheur.
Le jeu de la mémoire de Gérard Vantaggioli
Interprété et mis en scène par Stéphanie Lanier
Au Théâtre du Petit Hébertot (un des théâtres où nous avons joué avec la Cie Philippe Person), 78 bis boulevard des Batignolles, 75017 PARIS
Du mardi au samedi à 19h30 et le dimanche à 15h00. Relâche le lundi.
Location et renseignements: 01 55 63 96 06
Plus de renseignements, photos et vidéos sur le site http://www.jeudelamemoire.fr/
Production Lycoprod (Laurent Preyale) 5 Bld Poissonnière - 75002 Paris - 06 78 91 15 57
ou LSP 18, rue Sthrau - 75013 Paris - 06 86 08 57 77