A l'heure où la France parle de taxer les tickets restaurants et les chèques vacances pour réduire le déficit public, je découvre que l'Espagne est elle aussi victime de ce virus que je croyais franco-français : la taxatite aigüe.
Avec les encouragements de la Banque Centrale Européenne, les députés espagnols ont choisi en mars dernier d’augmenter leurs différents taux de TVA.
Le taux général de la TVA passera de 16 à 18 %, le taux réduit de 7 à 8
%, tandis que le taux super-réduit pour l’alimentation de base restera
à 4 %.
« Mais le déficit est structurel, lié à l’activité économique. Il faudra encore augmenter les impôts », prévoit Maria-Jesus Fernandez, analyste au service conjoncture de la Fondation des caisses d’épargne (Funcas).
Mais cette mesure serait néfaste à l’économie, de l’avis de 69% des commerçants catalans adhérents de la Fondation Commerce Citoyen (FCC), qui fait autorité en Catalogne du Sud et en Espagne.
Selon son président, Jordi Rotllan, qui a réagi mi avril, cette augmentation de la TVA ralentira la consommation en général. Les mêmes craintes s'expriment concernant le e-commerce, en particulier pour les produits à marge restreinte.
Pendant ce temps, dans les bas de laine espagnols, l’épargne des particuliers est passée de 10 % des revenus disponibles dans les années 2005 à 19 % aujourd’hui.
A ce rythme, Madrid risque d’attendre le retour de la croissance encore un peu plus longtemps ...
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