Le groupe pétrolier BP ne jouissait déjà pas d’une image positive auprès de l’opinion américaine et il ne fait aucun doute que ça ne va pas s’améliorer avec la catastrophe écologique qui se profile.
En effet, le pétrole continue de s’échapper de la plateforme, au rythme infernale de 5 000 barils par jour ! BP n’arrive toujours pas à colmater la fuite de pétrole qui a fait suite à l’explosion de la plateforme off-shore Deepwater Horizon.
Les dégats, entre nettoyage, réparations et indemnisations, pourraient se chiffrer à plusieurs milliards de dollars. Lors de la marée noire de 1989, le groupe Exxon avait déboursé un peu plus de 2 milliards de dollars.
BP est responsable, BP paiera. Barrack Obama
Cette catastrophe a poussé l’Administration américaine à interrompre son plan de relance des forages dans le Golf du Mexique, bien que ce dernier couvre 30% de la demande américaine en pétrole et dérivés.
Nous assumons l’entière responsabilité de la marée noire et du nettoyage et, chaque fois que quelqu’un présentera des requêtes légitimes pour des dommages, nous les honorerons. Tony Hayward, PDG de BP
Le PDG de BP sait bien qu’il ne pourra se défausser de sa responsabilité. Suite à la marée noire de 1989, l’Administration américaine a adopté l’Oil Pollution Act, une loi visant à imposer aux groupes pétroliers pollueurs de couvrir l’ensemble des dépenses liées au nettoyage et réparations.
Le spectre de Katrina refait surface
La région, notamment la Louisiane, commençait tout juste à se sortir de la catastrophe de 2005 qui avait dévastée des milliers de kilomètres carrés. L’économie et aussi la vie avaient repris tant bien que mal et doivent désormais faire face à l’arrivée imminente d’une marrée noire de 10 000 km².
Sans compter les conséquences écologique de cette nappe noire, l’Administration Obama craint surtout pour l’impact économique et social.
Zone d’activité maritime par excellence, l’embouchure du Mississippi concentre un important bassin d’emplois.
Par ailleurs, le président Obama s’est rapidement rendu sur place pour rassurer la population et surtout éviter le couac administratif de l’époque Bush, qui avait quasiment abandonné ses administrés après le passage de Katrina.