Alors que le petit monde médiatique ne bruisse que de « la » rumeur autour du couple présidentiel, distillant sans en avoir l’air, quelques bribes d’informations au grand public, l’institut CSA a réalisé un sondage. Son objectif : juger l’impact de la « peopolisation » sur l’image des politiques.
Seuls 17% de nos concitoyens estiment que « les informations et rumeurs concernant la vie privée des hommes et des femmes politiques influencent leur jugement». Etonnement, les moins de 30 ans sont plus influencés par la vie privée des politiques. Une façon peut-être de cerner, au-delà des discours, l’authenticité des candidats qu’ils vont élire.
Mais, globalement, « la peopolisation » de la vie politique n’aurait qu’une incidence marginale sur le vote de nos concitoyens. Comme l’explique le directeur du CSA, Jean Daniel Levy, les frasques du candidat Sarkozy avec Cecilia n’avaient pas empêché son élection en 2007. A gauche, malgré les rumeurs sur sa vie privée, Dominique Strauss Kahn bénéfice d’une cote de popularité excellente.
Au final, ces chiffres démontrent que le président et son staff ont probablement eu tort de sur-réagir dans cette affaire. Mais, il faut aussi souligner que le président Sarkozy doit composer avec un électorat de droite plus sensible à ces questions. Alors qu’il traverse une véritable crise de légitimité, le Président ne pouvait se permettre de perdre ses derniers grognards.