Le principe en est le suivant : toutes nos actions reposent sur des motivations et des mécanismes qui s'apparentent à ceux de récits imaginaires. Comprendre ces leitmotivs, en décrypter le fonctionnement, constitue l'une des façons les plus efficaces de faire passer un message, que ce soit en interne ou vis-à-vis de l'extérieur.
C'est particulièrement vrai dans le cas du développement durable, dont la complexité et la transversalité des enjeux amènent la plupart des protagonistes concernés à n'avoir qu'une vue extrêmement partielle.
Rétablir une vision globale de ces thématiques et des interactions qui les sous-tendent devrait être la première étape incontournable de toute mission de conseil dans ce domaine. Comme toute aventure humaine, le développement durable peut ainsi être assimilé à une quête de sens.
Si cela vous semble trop abstrait, songez à la manière dont il est appliqué aujourd'hui dans la majeure partie des entreprises. Les salariés sont soumis à des injonctions, comme par exemple de trier leurs déchets, dont ils ne perçoivent ni l'intérêt ni la signification. Résultat, le processus s'enlise et ne réussit pas à générer une dynamique.
La formation des équipes n'est pas seule en cause. S'est-on demandé s'il s'agissait vraiment d'une priorité en ce qui concerne la réduction des impact et l'amélioration de l'efficacité économique ? A-t-on consulté les salariés sur la mise en place du dispositif ?
On pourrait multiplier les exemples de ce type pour aboutir à chaque fois à la même conclusion : pour les entreprises, le développement durable représente une occasion unique de remettre à plat leur modèle, afin de vérifier si celui-ci est toujours en phase avec le contexte réel d'exercice de leur activité. Apprendre à dialoguer avec les autres parties prenantes, accepter de se remettre en cause, constituent le préalable indispensable à tout engagement dans un « récit durable »...
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