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On n'arrête pas la connerie.

Publié le 03 mai 2010 par Pagman

... Qui c'est-y qui a dit tout ça ci-dessous, là, rien que pour vous ? Celui qui trouve la réponse aura droit à ma reconnaissance éternelle avec peut-être en sus un bouquet garni, à défaut d'un filet du même acabit dans son cabas.

Heureusement que Jésus Christ n'est pas mort dans son lit. Sinon, en Bretagne, il y aurait un sommier en granit à chaque carrefour.

Les vieux adorent manger des cacahuètes. Ca leur rappelle leurs dents.

On peut se demander si ça n'est pas mieux de passer ses soirées avec une poupée gonflable qu'avec une femme gonflante.

Je prépare un recueil d'alexandrins consacré au céleri-rémoulade, thème étonnamment peu usité par les poètes d'hier et d'aujourd'hui.

Monica a gardé la robe tachée pendant deux ans sans la laver. Chez moi, quand j'ai changé la moquette, beaucoup de gens ont fait Ouf !

Je ne supporte pas qu'on compare la patrie à ma mère.

Un peu partout en France, ça marche de mieux en mieux pour la culture. Pas celle de la betterave mais celle du Peuple. Et si, de jour en jour, les régions de l'Ardèche et des Hautes-Alpes s'appauvrissent, de soir en soir, s'enrichissent les régions cervicales. Dans toutes les villes, en effet, on organise des conférences suivies de débats, de spectacles commentés, de "rencontres-échanges" etc, en attendant le moment qui ne saurait tarder où les paysans, de plus en plus évolués, appelleront leurs percherons Schopenhauer ou Kierkegaard; où l'on entendra des cultivateurs se crier d'un champ à l'autre : "Tu l'as-t-y aimé, vingt-dieux, le portrait de Spinoza hier soir à la télé ?" et où les petits enfants des campagnes feront Kafka dans leur culotte.

Le monde est peuplé d'imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauvegarder une société absurde.

Le propre de l'homme est d'adorer ce qui est sale.

Le dictionnaires sont des entreprises douteuses dans lesquelles on s'attache chaque année à supprimer des jolis mots que plus personne n'utilise pour les remplacer par des mots laids que tout le monde emploie.

Les gens se préoccupent de savoir ce que les autres pensent d'eux. Moi, je me préoccupe plus de savoir ce que je pense des autres.

- Qu'est-ce que vous aimeriez laisser derrière vous ?

- Des dettes.

On n'empêchera jamais les Français de regarder à la télévision les pires atrocités, que ce soit les enfants du Tiers-Monde ou les guerres, tout en continuant de boire et de bâfrer, leur seule préoccupation étant de savoir si l'image et le son sont bons. Alors qu'on ne m'accuse pas de vouloir choquer à tout prix, je ne fais que constater ce que je vois autour de moi.

Cambronne ne mâchait pas ses mots. Heureusement pour lui.

Dieu soit loué, meublé ou non.

- Êtes-vous bricoleur ?

- Oui, il m'arrive de joindre l'outil à l'agréable.

L'homme descend du singe et monte sur la femme.

La grande leçon du XXe siècle, c'est que la philosophie Marxiste peut tout à fait s'accorder avec le foie gras. Ce qui est, en soi, un formidable message d'espoir.

Je fais mon beurre en crachant dans la soupe.

- Vous avez lu l'Ancien Testament ?

- Non... qui a hérité ?

L'avantage de la masturbation, c'est qu'en principe, ça évite les préliminaires.

La femme veut être l'égale de l'homme mais comment fera-t-elle pour monter aussi bas ?

Tout le monde veut sauver la planète mais personne ne veut descendre les poubelles.

Si vous n'avez pas encore trouvé, ces pensées sont l'œuvre de l'indispensable Jean Yanne. L'intégrale de ses textes, répliques et pensées vient de sortir sous le titre de "On n'arrête pas la connerie" aux éditions Le Cherche-Midi et ça vaut bien les 18 euros et quelques que ça coûte. La connerie étant une manne sans limite, une énergie renouvelable à l'infini.

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