Jean-Baptiste DEL AMO : Une éducation libertine
(Gallimard : 2008; Folio: 2010)
En gros : Gaspard est un jeune homme de 19 ans, il a fuit son Quimper natal pour la capitale. En cette fin de dix-huitième siècle, Paris est un enfer transpirant de puanteur, la vie est rude. Il faut gagner de quoi manger, payer un abri pour la nuit. Ne pas se faire happer par le Fleuve, la Seine, ignoble de saleté. Les bas fonds et les splendeurs, les bordels et les salons mondains, il connaîtra tout.
Comment je l’ai découvert : Lu dans le cadre d’un partenariat avec BOB (voir mes favoris) et les éditions Folio. Pour voir ce qu’en dit l’éditeur, c’est par ici : http://www.gallimard.fr/rentree-2008/index_delamo.htm
Je remercie l’équipe de BOB ainsi que l’éditeur de cet envoi. La présentation m’avait fait envie, les romans d’apprentissage sont un genre que j’affectionne assez, et la période du 18ème est intéressante.
Mes impressions de lecture : oulà là. Hum. Comment dire?
What happened?! : ♦ Le style. Recherché, indéniablement recherché. Trop à mon goût; c’était lourd, parfois étouffant. Des “déliquescences”, “concupiscence” et autres formules académiques qui m’ont prodigieusement agacée. J’ai n’ai malheureusement pas senti une voix individuelle, j’ai reconnu des influences, des lectures scolaires. Une plume qui insiste, se perd dans des formulations inutilement longues et sophistiquées, se répète parfois. J’avais souvent envie de hurler “oui, on a compris!”.
♦ J’ai été PROFONDEMENT DERANGEE par la représentation de la femme dans la première partie du roman en particulier. Le corps féminin y est décrit en termes de dégoût, de rejet absolu. J’ai failli abandonner la lecture et envoyer valser le bouquin de l’autre côté de la pièce.
♦ Le personnage principal, Gaspard… C’était crescendo : il m’a laissée indifférente, puis il m’a gonflée et finalement insupporté. Je me suis forcée à terminer la lecture, pour respecter l’engagement que j’avais pris pour ce partenariat.
♦ Le titre m’a induite en erreur. Je m’attendais à ce que le personnage reçoive une éducation vraiment libertine, qu’une rencontre déterminante le transforme (relation maître/élève, etc.), l’accompagne et lui apprenne la vie, et il n’en est rien! On est très loin de l’esprit de Diderot ou de Sade que j’espérais un peu retrouver.
En conclusion : Ce n’était tout simplement pas une lecture pour moi, contrairement aux apparences. Dommage.
Ce roman a reçu le prix Goncourt du premier roman 2009, le prix Laurent Bonelli, le prix Fénéon et le prix François Mauriac de l’Académie Française, rien que ça…
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