Cyclisme : Route du Sud 2010

La Route du Sud 2010 n’aura que trois jours de course à son programme pour sa 34e édition, mais comptera quatre étapes tout de même avec deux épreuves le samedi. Ce jour-là, fidèle à sa mission de découverte de nouvelles difficultés, l’épreuve Sudiste invitera les coureurs à un contre-la-montre inédit entre Loundenvielle et Peyragudes. Un contre-la-montre sans doute capital, même si les organisateurs promettent un dimanche musclé dans le département du Tarn, le berceau de l’épreuve. Astana et les frères Feillu seront au départ à deux semaine du Tour de France

Neuf ans après…

Tous les détails de la Route 2 010 seront dévoilés ce mardi 4 mai au siège de « La Dépêche du Midi ». Nous y serons ! On peut déjà donner les grandes lignes d’un nouveau millésime touché comme de très nombreuses autres courses (le traditionnel Trophée des grimpeurs du 1er mai a disparu du calendrier, la « vieille » classique Paris-Rouen aussi, au Portugal le Tour d’Alentejo a été supprimé, en Allemagne, après le tour national, c’est le Tour de Saxe qui disparaît cette année) par la crise économique. Rodés depuis longtemps à faire face aux difficultés, André Masse, Francis Auriac et leur équipe, ont trouvé la solution d’un repli sur trois jours avec deux demi-étapes le samedi. Une solution très populaire autrefois mais de moins en moins utilisée. Pour la « Route du Sud-Dépêche du Midi », le dernier exemple remonte à l’édition 2 001 et la victoire de Jimmy Casper au sprint à Castres à l’heure de l’apéritif, et celle de l’Australien Bradley McGee lors du chrono proposé à l’heure du thé… L’équilibre est en tout cas respecté avec l’étape de Saint-Gaudens, celle de Castres, et un détour très montagneux que les candidats à la succession du Polonais Przemyslaw Niemiec devront négocier au mieux pour espérer s’imposer au général.

Un peu d’Histoire…

La Route du Sud est la seule grande course professionnelle du sud ouest de la France et pour vous compter sa légende, il nous faut repartir à la fin des années ’70. À l’aube de la saison 1977 plus exactement, quand Jacques Esclassan décide de créer une course cycliste de haut-niveau, dans son département d’origine, le Tarn. Le quintuple vainqueur d’étapes sur le Tour de France est en effet natif de Castres. L’épreuve voit le jour dans la foulée sous le nom de « Tour du Tarn », la compétition ne dépassant pas encore les limites du département. Pour sa première édition, le succès est au rendez-vous : la course est remportée par son instigateur, Jacques Esclassan en personne, qui devance le jeune Bernard Hinault, 22 ans. Ce dernier remportera le Tour de France cycliste cinq fois, en entamant cette impressionnante série dès l’année suivante en 1978. En 1982, la course ayant beaucoup murie, tant du côté de l’organisation que de la couverture médiatique, commence à se sentir à l’étroit dans les limites géographiques qu’impose son nom : le « Tour du Tarn » se mute en « Tour de Midi-Pyrénées ». La course évolue considérablement une nouvelle fois et tend à devenir l’épreuve cycliste majeure du sud-ouest de la France. En 1988, le président du comité d’organisation Francis Auriac ainsi que son équipe, renomment la course sous l’appellation de « Route du Sud ». Depuis 2007, Francis Auriac n’est plus président du comité d’organisation. Il a cédé sa place à l’issue de l’édition 2006 à André Masse. Point de vue palmarès on retrouve des noms comme Gilbert Duclos-Lassalle, Steffen Roche, Laurent Dufaux, Laurent Jalabert, Levi Leipheimer ou encore Thomas Voeckler alors que des champions comme Fignon ou Virenque n’ont jamais fait mieux que deuxième !

Du 18 au 20 juin…

Vendredi 18 juin 2010 : Carmaux – Saint-Gaudens

Samedi 19 juin matin : Izaourt – Saint-Gaudens

Samedi 19 juin après-midi : Loudenvielle – Peyragudes (contre-la-montre individuel)

Dimanche 20 juin 2010 : Lavaur – Castres