Dans son édition d’aujourd’hui, Le Monde lève le voile sur deux mesures qui pourraient bien mettre en colère un paquet de monde ! L’une, en provenance de Bercy, qui à défaut d’annoncer un impopulaire plan de rigueur, cherche par tous les moyens un peu de liquidité. Il songerait à créer une énième nouvelle taxe, sous forme d’extension du forfait social, cette fois-ci sur les tickets restaurants et autres chèques vacances, sans oublier les avantages accordés par les comités d’entreprise, les chèques emploi-service préfinancés ou les indemnités de rupture (pour les licenciements et les départs en retraite) se justifiant par le fait que ces rémunérations complémentaires se substituent, pour partie, aux salaires ! L’arbitrage interviendra cet été mais cette mesure pourrait rapporter plusieurs centaines de millions d’euros.
L’autre mesure viendrait directement de l’Elysée et concerne la réforme des retraites. Lemonde.fr affirme que «l’hypothèse de base sur laquelle travaille l’Elysée» est de «reporter l’âge légal de la retraite à 61 ans en 2015, 62 ans en 2020 et 63 ans en 2030, sans changer la réforme Fillon, qui prévoit d’allonger la durée de cotisation-retraites d’un trimestre par an». Il existe une autre hypothèse, poursuit le journal mais elle n’aurait pas les faveurs du ministre du Travail Eric Woerth : «si pour des raisons politiques, il était décidé de ne pas toucher à l’âge légal du départ en retraite, l’idée serait de vider la barrière des 60 ans de sa substance. Soit en renforçant la réforme Fillon, en exigeant encore plus de trimestres de cotisation. Soit en instituant une décote dissuasive pour ceux qui choisiraient de partir en retraite avant les 61, 62 puis 63 ans». L’alignement du système de retraite des fonctionnaires du public sur le privé est devenu fortement improbable.