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Le vrai moteur de l’économie, c’est l’épargne

Publié le 03 mai 2010 par Lecriducontribuable

Les plus visionnaires des meilleurs économistes – tel le Français Frédéric Bastiat – nous ont prévenus, depuis plus de 150 ans : l’État-Providence, comme la mutualisation des risques, ont des limites, qui font que les systèmes politiques basés sur l’extension indéfinie de ces pratiques sont nécessairement voués à disparaître. Car basés sur de faux principes. Tout «démocratiques» qu’ils se disent…

En tout cas, les lézardes de cet édifice – futur vestige historique – n’ont jamais été aussi béantes… Tout indique même que nous vivons en direct – en live – son écroulement.

L’implosion du système soviétique n’aura été qu’un hors-d’œuvre.
Et les crises financières successives – les bulles Internet, de l’immobilier, des subprime, des dettes privées des banques, des dettes publiques des États, demain (dès que les taux d’intérêt vont remonter) de toutes les dettes – n’auront été que les secousses annonciatrices d’un inévitable effondrement général de toute la sphère publique.

Car, contrairement à une idée trop répandue, la monnaie et la finance, dont elle est le carburant, appartiennent à la sphère publique, et non pas privée, nonobstant le statut des établissements  concernés et les contrats de travail des dirigeants. En s’arrogeant le monopole d’émission de la monnaie, il y a environ un siècle, les hommes politiques ont fait basculer la monnaie et la finance dans la sphère qu’ils prétendent diriger.

Du coup la monnaie (le dollar, l’euro, le yuan…) est devenue principalement un instrument au service d’une politique, alors qu’elle devrait être avant tout un facilitateur de transaction et, accessoirement, un moyen de conserver des encaisses en toute sécurité. Deux fonctions assurées parfaitement par la monnaie-or. Avec l’inconvénient que, dans un tel système monétaire privé, les États ne peuvent plus financer leurs folies, guerrières ou sociales, avec de l’argent qu’ils n’ont pas.

Avec le système communiste (appliqué en France sur ce point jusqu’en 1996) il n’y avait pas de vérité des prix. Le Gosplan, c’est à dire le parti, en décidait. Comme le Parti communiste chinois pour le cours du yuan. Ce que vient d’approuver, pour plaire, le président Sarkozy, soit dit en passant …

Avec le système de la fausse monnaie dans lequel nous sommes depuis 1913, il n’y a plus de taux d’intérêt naturel. En tout cas pour les taux à court terme. Et les banques se refinancent à des conditions fixées sur des critères politiques, et pas économiques.

Il y a un point commun entre la bulle internet, Lehman Brothers et la faillite de la Grèce : le crédit n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais le moteur de l’économie. Le vrai moteur, c’est l’épargne. Synonyme d’effort et de responsabilité. Alors que le crédit, qui est fondamentalement un facteur de ruine, est synonyme de collectivisme et de laxisme.

C’est dans cette mesure que la crise économique et financière, qui continue (ou qui commence), est avant tout une crise morale.

Toute opération de sauvetage d’un débiteur aux abois – hier City bank, aujourd’hui l’État grec – est un service rendu au vice. Et un mauvais exemple pour la vertu.


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